Lescommunes bigoudĂšnes doivent-elles conserver leur patrimoine immobilier ? via @letelegramme SeptBigoudĂšnes s'y sont rendues en coiffes. Et en car, mar plij ! Et mĂȘme en car Le Coeur, les cars bigoudens par excellence. Pour l'occasion, Baindu Nouvel An des BigoudĂšnes, le 3 janvier 2021, sur la plage du Guilvinec (FinistĂšre). L'eau est Ă  8°C et l'air Ă  3°C. TroisbigoudĂšnes sont parties prendre le car Farine de froment farine de blĂ© noir trois bigoudĂšnes sont parties prendre le car elles vont Ă  Whistler faire des crĂȘpes et du far Gare de Quimper, kenavo au revoir farine de froment, farine de blĂ© noir Gare de Quimper, kenavo au revoir Essuyez vos larmes agitez les mouchoirs TroisbigoudĂšnes sont parties prendre le car Farine de froment farine de blĂ© noir trois bigoudĂšnes sont parties prendre le car elles vont Ă  New York faire des crĂȘpes et du far . Gare de Quimper, kenavo au revoir farine de froment, farine de blĂ© noir Gare de Quimper, kenavo au revoir Essuyez vos larmes agitez les mouchoirs . Il est midi, il fait encore tout noir farine de froment farine Vay Tiền Nhanh Chỉ Cáș§n Cmnd Nợ Xáș„u. Depuis un petit moment dĂ©jĂ , j’ai notĂ© qu’en balayant du regard les Ă©tagĂšres des librairies, mes yeux se figeaient toujours sur le mĂȘme type de couverture. Un livre de format pas trop encombrant, un bandeau photo sur fond Ă©cru et un titre qui claque "Sun Ra. Palmiers et Pyramides", "Dictionnaire de la littĂ©rature Ă  l’usage des snobs", "L’usage sonore du monde en 100 albums", etc. À chaque fois, je me fais avoir. Impossible d’envisager de quitter les lieux sans possĂ©der l’ouvrage pour tenter aprĂšs d’en possĂ©der le contenu. Ces livres, qui t’appellent comme l’odeur de merguez un soir de festival, sont tous marquĂ©s du mĂȘme sceau LE MOT ET LE RESTE. Les mecs sont courageux, capables de publier un truc intitulĂ© Musiques expĂ©rimentales – Une anthologie d’enregistrements transversale et non exhaustive ». Non obsessionnels de la musique, s’abstenir. Alors que le mĂ©tier d’éditeur vit des heures sombres pendant que la presse musicale s’appauvrit, les acteurs de telles initiatives deviennent les hĂ©ros kamikazes d’un monde presque perdu. Yves Jolivet, patron de la maison, raconte Ă  GonzaĂŻ son projet d’édition et sa genĂšse, qui s’ancre dans le Marseille des annĂ©es 90. En vrai hĂ©ros, il est tĂ©mĂ©raire le numĂ©rique ? MĂȘme pas peur. Quand on a le bon crĂ©neau, les bons auteurs et un public affamĂ©, c’est vrai qu’il semble absurde de cĂ©der Ă  la panique. Quant au reste, c’est tout de suite avec les bons mots de Jolivet. GonzaĂŻ Comment est nĂ©e la maison Le Mot et Le Reste? Yves Jolivet Les Ă©ditions le mot et le reste sont nĂ©es en 1996 Ă  Marseille, j’avais alors quarante et un ans. A cette Ă©poque, je faisais des livres d’artiste et il me fallait trouver un titre de maison d’édition explicitant au mieux l’objet et la construction de ces ouvrages. Comme il s’avĂ©rait que je sollicitais des mots auprĂšs de poĂštes et que je m’occupais du reste, le titre de la maison d’édition a Ă©tĂ© simple Ă  trouver. Êtes-vous originaire de Marseille? Non, je suis breton d’origine. Mes grand-mĂšres bigoudĂšnes parlaient breton au quotidien, avaient une coiffe de 40 cm sur la tĂȘte et l’une d’entre elles Ă©tait communiste. Je parle lĂ  d’un monde qui n’existe plus depuis longtemps, qui a explosĂ© au nom de l’intĂ©gration des enfants ma gĂ©nĂ©ration au plein emploi de la fonction publique. Que faisiez-vous avant, quel est votre parcours? Dans une autre vie, j’ai Ă©tĂ© inscrit pendant longtemps Ă  la maison des artistes, rĂ©alisant de nombreuses expositions. Mes ouvrages sont entrĂ©s dans les collections du Centre Pompidou, la Tate Gallery, etc. J’ai aussi eu un fanzine au dĂ©but des annĂ©es 1980 Ă  Rennes. Dans un autre registre, j’ai aussi travaillĂ© avec des tziganes, en arrivant Ă  Marseille, au milieu des annĂ©es 1980. Quel est ce reste », qu’est-ce qu’il reprĂ©sente et signifie? Si je tiens compte des conditions de crĂ©ation de la structure, le reste est capital il ne s’agit pas seulement de recevoir des mots, mais de les mettre en scĂšne, dans le cadre d’une maison d’édition qui a sa cohĂ©rence propre. Le reste est donc une charte typographique, des couvertures trĂšs identifiĂ©es, un suivi Ă©ditorial important et non nĂ©gociable, notamment dans le cadre des ouvrages sur la musique, oĂč il nous arrive de recevoir des manuscrits, assez
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rock n’roll. De la littĂ©rature rock free style, en quelque sorte, qui peut tenir sur la forme brĂšve d’un article, mais qui s’effondre dans un livre, qui nĂ©cessite la qualitĂ© d’un coureur de fond. De Marseille 2013, il reste des dettes Ă  apurer » La maison s’est montĂ©e pendant ce que l’on nomme la movida marseillaise », votre maison d’édition a fait partie de cette impulsion lĂ ? Pouvez-vous nous raconter cette Ă©poque? Arrivant en 1986 dans la ville, annĂ©e qui coĂŻncide avec le dĂ©but du mandat Ă©lectoral de Robert Vigouroux, puis l’arrivĂ©e de Christian Poitevin Ă  la culture plus connu sous le nom de Julien Blaine, j’ai pu voir l’émergence et l’accĂ©lĂ©ration d’un souffle concernant la culture Ă  Marseille. L’action de Blaine, trĂšs offensive, dans tous les secteurs culturels de la ville, tant dans les domaines de l’art contemporain, de la musique, de la poĂ©sie, Ă  placĂ©, un court instant, des 1988 Ă  1995, Marseille au cƓur de la culture europĂ©enne. Je ne vais pas lĂ  dĂ©biter la liste des lieux mis en place, mais un vent rĂ©el de moyens et de crĂ©ativitĂ© a existĂ© dans tous les secteurs. Sa dĂ©mission en 1995 a eu pour effet la lente dĂ©sagrĂ©gation du tissu culturel qui est celui que nous connaissons aujourd’hui, fait de petites baronnies, assez anecdotiques et guĂšre ambitieuses, eut Ă©gard au fait que la ville est la seconde de France, en terme de population. Marseille 2013 vous a apportĂ© quelque chose en tant qu’acteur culturel? La visibilitĂ© du Mot et le Reste s’opĂšre via des livres, vendus en librairie ou par internet et concerne l’espace francophone en gĂ©nĂ©ral. Tout cela pour dire que Marseille 2013 n’a pas eu d’influence sur notre programme Ă©ditorial, Ă©laborĂ© et dĂ©veloppĂ© sur un rĂ©seau dans lequel Marseille est assez pĂ©riphĂ©rique. Nous avons cependant participĂ© Ă  Marseille 2013 en rĂ©alisant l’une des deux expositions d’ouverture du FRAC, avec une exposition de livres d’artistes internationaux, rĂ©alisĂ©e par Anne Moeglin-Delcroix, a partir de son ouvrage L’EsthĂ©tique du livre d’artiste », Ă©ditĂ© chez nous en 2012. Aujourd’hui, de cette aventure, il reste des dettes Ă  apurer, le MUCEM et un front de mer digne de celui de Barcelone et de GĂšnes, villes de mĂȘme configuration que Marseille. Est-ce que le marchĂ© du livre est vraiment mort ou le fait d’ĂȘtre dans un secteur de niche comme vous permet de bien en vivre et de vous maintenir? Le marchĂ© du livre est en difficultĂ© car celui-ci n’est plus le vecteur essentiel de reconnaissance sociale tel qu’il l’était auparavant. Reste qu’il s’en vend toujours pas mal et le marchĂ© du livre ne s’est pas effondrĂ© au mĂȘme titre que celui du disque. En ce qui nous concerne, il me semble que nous avons pris la place de magazines tel que Rock et Folk Ă  une Ă©poque, les Inrocks Ă  une autre. Nous sommes devenus un outil de rĂ©fĂ©rence pour bon nombre d’amateurs de musiques actuelles et certains, amateurs de vinyles, verraient d’un mauvais Ɠil si nous passions en format poche la version cd du livre, en quelque sorte. A son petit niveau, Le Mot et le Reste semble devenir un marqueur social, notamment pour les amateurs de musique. Est-ce plus difficile d’ĂȘtre Ă©diteur aujourd’hui ? J’ignore les conditions dans lesquelles ont travaillĂ© d’autres Ă©diteurs, Ă  d’autres Ă©poques et avec quels moyens. Reste que nous avons rĂ©ussi Ă  trouver un espace de travail convenable, en Ă©tablissant une place qui est devenue, dans le cadre des musiques populaires, la nĂŽtre. Quand on est dans l’édition musicale comme vous, est-ce qu’il n’est pas plus intĂ©ressant de proposer un livre numĂ©rique avec un contenu multimĂ©dia? Lire la vie de Sun Ra en l’écoutant? Vous ĂȘtes peut-ĂȘtre les seuls chez qui ces nouveaux formats sembleraient justifiĂ©s, moins effrayants
 Nous revenons a une rĂ©flexion qui me semble importante nous voyons poindre une lassitude d’internet, la magie du gouffre musical sans fond qu’on y trouve s’étiole, la qualitĂ© musicale catastrophique des MP3 est de plus en plus soulevĂ©e. A ce rejet du tout numĂ©rique s’ajoute le retour du vinyle et le souhait de bon nombre de nos lecteurs, notamment ceux de nos ouvrages sur la musique, de conserver notre grand format, notre qualitĂ© de papier et d’en faire un objet que l’on conserve, au mĂȘme titre qu’un album vintage. Bref, nous sommes trĂšs peu sollicitĂ©s par des lecteurs souhaitant nous voir aller vers ces formats hybrides, liant numĂ©rique et contenu multimĂ©dia. Ce qui ne nous empĂȘche pas d’ĂȘtre trĂšs attentifs Ă  l’évolution de l’objet livre. Le milieu du rock est dotĂ© d’une rĂ©elle mauvaise foi, mais foi quand mĂȘme. » Vos Ă©ditions, bien qu’ouvertes aux autres arts, sont majoritairement des Ă©ditions musicales, rock pour une grande partie. Vous ĂȘtes passionnĂ© de musique? Musicien vous-mĂȘme ou musicologue Ă  la base
? Quel est votre rapport Ă  la musique? Nous Ă©ditons en moyenne 30 ouvrages par an, sans compter les rééditions. La musique concerne plus de 60% du catalogue, qui inclut aussi de la littĂ©rature. LĂ  aussi, ce reste » est important. C’est aussi parce que nous publions de la littĂ©rature que nous sommes aux aguets quant Ă  la tenue stylistique de nos ouvrages sur la musique. Il ne s’agit pas de nous relĂącher au motif que Zappa affirmait que Les journalistes de rock sont des gens incapables d’écrire qui interviewent des gens incapables de parler pour des gens incapables de lire ». Certes, j’ai pu lire des tombereaux d’énormitĂ©s et d’inexactitudes dĂ©bitĂ©es avec un aplomb qui aurait valu du goudron et des plumes aux journalistes » dans tout autre milieu culturel que le rock et c’est notamment pour cela que je l’aime, ce milieu » dotĂ© d’une rĂ©elle mauvaise foi, mais foi quand mĂȘme. Cependant Ă©crire un livre, c’est une autre histoire que d’enfiler des perles dans un magazine lu par des amateurs de mĂȘmes perles. Pour revenir Ă  ma relation Ă  la musique, il faut revenir en arriĂšre, dans les annĂ©es 1970 en France. Imaginez pas d’internet, certes beaucoup de magasins de disques, mais un choix pas aussi large que l’on imagine, beaucoup d’albums ne passant pas le cap de l’import en France et quand c’est le cas, n’imaginez pas que la derniĂšre nouveautĂ© du Velvet ou des Stooges puisse se trouver au fin fond de la Bretagne
 En revanche, il est possible de trouver des magazines sur la musique, notamment Rock et Folk, qui, dans une courte pĂ©riode 1969-1973, qui coĂŻncide avec la venue de Philippe Paringaux et l’écriture de sa part d’une bonne partie du magazine, ouvre les chroniques Ă  toutes les musiques de l’époque, du Blues au rock en passant par les musiques contemporaines, le tout avec ce qu’il faut bien convenir comme Ă©tant la naissance de la critique rock Ă  la française. N’oublions pas qu’à ce moment, s’il existe d’excellents magazines concernant le jazz, pour le rock et la pop, c’est le rĂšgne de Salut les copains ! Pas de Lester Bangs Ă  l’horizon, celui-ci ne dĂ©ployant sont style qu’en 1974, au moment oĂč Creem lui laisse Ă©crire comme bon lui semble avec l’humour qu’on lui connaĂźt. Dominique A, dans Tomber sous le charme a bien dĂ©crit cette relation Ă  la musique dĂ©crite par des mots, avant quelle ne puisse ĂȘtre Ă©coutĂ©e et qui parfois n’est pas Ă  la hauteur de sa description littĂ©raire. En ce qui me concerne, la plupart du temps la musique s’est incarnĂ©e dans le verbe avant le son. La liste des passeurs de l’époque Alain Dister, Philippe Paringaux, Philippe Adrien, Philippe Garnier. Il y avait du style et de la classe. Avec les Ă©ditions Allia, vous semblez ĂȘtres ceux qui assurent et dĂ©cident de la lĂ©gitimitĂ©, de la postĂ©ritĂ© d’un mouvement ou d’un artiste. Vous ĂȘtes des passeurs. Vous ĂȘtes d’accord avec cette idĂ©e? J’ignore les stratĂ©gies d’autres Ă©diteurs, concernant la musique. Reste que les festivals dans lesquels Le mot et le reste ont un stand permet de rencontrer bon nombre de nos lecteurs, bien plus jeunes que je le pensais et pour qui nos nouveautĂ©s s’apparentent effectivement Ă  des dĂ©couvertes de continents engloutis, les ouvrages rĂ©cents sur Moondog et Sun Ra en Ă©tant de bons exemples. Vous est-il dĂ©jĂ  arrivĂ© de refuser un livre parce que le sujet Ă©tait trop frais ou pas digne de passer dans l’Histoire justement? Non, seule la qualitĂ© compte. Mais force est de constater que la fraicheur ou la nouveautĂ© n’amĂšnent pas d’ouvrages dignes d’ĂȘtre publiĂ©s chez nous, peut ĂȘtre parce que tout cela manque de recul ? Nous refusons aussi pas mal d’ouvrages, quasiment toutes les semaines, soit parce que le sujet ne nous intĂ©resse pas, soit qu’il est mal Ă©crit, soit les deux. Est-ce que parfois, vous pensez Ă  un sujet ou un artiste dont vous aimeriez publier l’histoire, et vous partez en quĂȘte des spĂ©cialistes, auteurs et thĂ©sards Ă©rudits en la matiĂšre, ou bien c’est toujours vous que l’on vient solliciter? Il y a autant d’options que d’ouvrages publiĂ©s oĂč Ă  paraĂźtre. La liste est longue, des ouvrages Ă  venir, si je tiens compte des musiciens ou groupes qui devraient avoir un ouvrage les concernant, chez nous. Et il ne s’agit lĂ  que d’une histoire de qualitĂ© musicale, pas de notoriĂ©tĂ©. Il m’est arrivĂ© et m’arrive encore d’aller sur internet suivre des auteurs qui pourraient valoir la peine d’entrer chez nous, sur des thĂ©matiques prĂ©cises. De la mĂȘme façon, chaque semaine apporte son lot de tapuscrits non sollicitĂ©s, dans lequel peut arriver une proposition de qualitĂ©. Chez Le Mot et le Reste, ce n’est pas vraiment l’auteur qui prime mais plutĂŽt le thĂšme et la personne qui l’aborde. Votre vocation d’éditeur en elle-mĂȘme est-elle diffĂ©rente? Les choses sont un peu plus complexes que cela. Si Densmore parle des Doors, c’est son tĂ©moignage qui prime, idem pour Peter Hook, Geoff Emerick et d’autres. Pour d’autres ouvrages, il existe effectivement une trame qui est devenue une marque de fabrique du mot et du reste, avec un suivi Ă©ditorial qui est d’une plus grande amplitude. Selon vous, si les Ă©ditions musicales comme vous ou encore Allia marchent bien, est-ce aussi parce que la presse musicale spĂ©cialisĂ©e est de plus en plus pauvre et de mauvaise qualitĂ©? Du coup, vous vous substituez un peu Ă  elle
? Cela me ramĂšne aux strates sur lesquelles la maison d’édition s’est structurĂ©e. Effectivement la dĂ©shĂ©rence de la presse musicale, sa segmentation forcenĂ©e, l’a appauvrie, l’empĂȘchant de crĂ©er des chemins de traverse, des ponts entre les musiques. Au final, nous nous sommes insĂ©rĂ©s dans les interstices, crĂ©ant peu Ă  peu des liens entre les thĂ©matiques diverses et variĂ©es de la musique. Le Mot et le Reste est devenu un archipel dans lequel s’agrĂšge la musique et ses histoires, petites et grandes. Seul le pluralisme peut fonctionner » Sur votre site, on peut lire c’est essentiel de crĂ©er une relation vivante entre le livre et les lecteurs, l’auteur et les lecteurs . Comment met-on en place cette relation vivante et est-ce le secret d’une maison qui tourne bien? Au vu de l’appropriation de nos ouvrages par les lecteurs que nous rencontrons, nous sentons bien qu’il existe un Ă©lan Ă  notre Ă©gard, quand bien mĂȘme il existe un Ă©cart a priori entre le fan de fields recordings et celui du heavy Metal, segments sur lesquels nous avons publiĂ© des ouvrages. Reste que si l’objet de son intĂ©rĂȘt est dissemblable, il reste une passion commune, liĂ© au son, Ă  une histoire et que je comprends trĂšs bien. Quant au secret d’une maison qui tourne bien, c’est peut ĂȘtre la chance d’ĂȘtre lĂ  au bon moment, d’avoir des auteurs qui savent mener une histoire, de pouvoir s’appuyer sur une Ă©quipe affutĂ©e qui elle mĂȘme connaĂźt la musique et la syntaxe qui va avec, afin que l’histoire bien menĂ©e devienne un ouvrage que nous mettons en page afin qu’il devienne un objet qui nous Ă©chappe, sur les tables des libraires. Quand on est journaliste en devenir, beaucoup de professionnels, qu’ils soient installĂ©s ou pigistes, mettent en garde ne fais pas ce mĂ©tier, c’est la galĂšre, et pour ta gĂ©nĂ©ration, ça va ĂȘtre pire! ». Que d’encouragements. Que diriez-vous Ă  un futur Ă©diteur? Que je ne suis pas un exemple, ayant fait l’expĂ©rience de tout ce qu’il convient de ne pas faire dĂ©buter dans du livre d’artiste, segment que ne fonctionne quasiment plus qu’en Ă©tant subventionnĂ©, Ă©diter de la poĂ©sie en n’ayant aucun diffuseur, m’amenant Ă  contacter moi-mĂȘme les librairies et gĂ©rant des dĂ©pĂŽts jamais payĂ©s. J’ai continuĂ© avec des diffuseurs auxquels j’ai servi de cheval de Troie, quand j’ai commencĂ© Ă  faire des livres sur la musique. Mais j’ai survĂ©cu Ă  ces expĂ©riences dont je me souviens de chaque marche franchie, grĂące a une bonne dose d’inconscience, car ce sont de rĂ©els paris Ă©conomiques pris dĂšs lors oĂč l’on fait des traductions, notamment. L’échec rĂ©cent de la maison d’édition 13Ăšme note en est un exemple avoir une bonne image de marque auprĂšs d’un public trĂšs restreint ne suffit pas. Une maison d’édition n’existe pas si elle est trop spĂ©cialisĂ©e. À un moment, on a fait le tour d’une thĂ©matique, que ce soit le rock garage, le disco ou la techno. Seul le pluralisme peut fonctionner et c’est aussi Ă  ce titre que Le mot et le Reste fait aussi des ouvrages de littĂ©rature. Au demeurant, notre ouvrage le plus vendu n’est pas un ouvrage sur la musique, mais notre réédition de Walden de Thoreau. Pour revenir aux conseils avisĂ©s concernant les futurs Ă©diteurs, je cite ici un Ă©change entendu au salon du livre de Paris – On peut gagner une petite fortune en faisant de l’édition ! – Ah bon, mais comment ? – En y investissant une grosse fortune ! Ça, c’est pour l’édition avec un contrĂŽleur de gestion. Ici il faut surtout accepter de passer son temps sur de la correction de texte, Ă©changer avec des auteurs au tĂ©lĂ©phone ou passer les voir, nĂ©gocier avec son banquier et son imprimeur, avoir son diffuseur au tĂ©lĂ©phone qui aimerait plus d’ouvrages faisant des scores », travailler sur les couvertures, relancer les journalistes et mĂ©dias divers, bref, de ne pas compter son temps, tout en gĂ©rant au plus prĂšs l’économie, Ă©videmment fragile, d’une petite structure. Mais bon, il paraĂźt que c’est un travail addictif et assez intĂ©ressant, ce que je confirme. Le Pays bigouden attire les artistes depuis plus de deux siĂšcles et Saint-GuĂ©nolĂ© n’est pas en reste 1. Ses rochers, ses monuments, sa population ont Ă©tĂ© sources d’inspiration pour d’innombrables peintres, dessinateurs, sculpteurs, photographes et rĂ©alisateurs 2. J’ai choisi de dĂ©couper ces deux siĂšcles en quatre grandes pĂ©riodes 3. 1800-1883 1884-1918 1918-1940 1941-1980 N’étant pas historien d’art, mon ambition Ă  travers cette sĂ©rie d’articles est simplement de recenser de la maniĂšre la plus exhaustive possible les artistes qui ont travaillĂ© au moins une fois Ă  Saint-GuĂ©nolĂ© entre 1800 et 1980 environ. Tous ne seront cependant pas citĂ©s, j’ai Ă©tabli des critĂšres de notoriĂ©tĂ© pour Ă©carter les moins connus Je n’ai retenu que les artistes qui bĂ©nĂ©ficient d’un article dans WikipĂ©dia, dans le BĂ©nĂ©zit, ou dans un ouvrage d’art de rĂ©fĂ©rence. Pour des problĂšmes de droit, seules les Ɠuvres des artistes dĂ©cĂ©dĂ©s depuis plus de 70 ans seront reproduites ici. Ces notices sur les artistes paraĂźtront petit Ă  petit au cours des mois Ă  venir. Les premiers artistes Ă  Saint-GuĂ©nolĂ© ca 1800-1883 La Bretagne commence Ă  attirer les artistes Ă  partir des annĂ©es 1830, mais Saint-GuĂ©nolĂ© et le pays bigouden sont peu concernĂ©s par cette premiĂšre vague, il faudra attendre l’arrivĂ©e du train Ă  Pont-l’AbbĂ© en 1884 pour voir rĂ©guliĂšrement des artistes Ă  Saint-GuĂ©nolĂ©. Quelques peintres ou dessinateurs se sont tout de mĂȘme aventurĂ©s jusqu’à Saint-GuĂ©nolĂ© avant 1884. Ces pionniers font preuve de beaucoup de mĂ©rite, car les conditions de voyage ne sont pas fameuses. Le train n’atteint Rennes qu’en 1857 et Quimper en 1863 et la route entre Quimper et Saint-GuĂ©nolĂ© s’avĂšre plutĂŽt mauvaise. A la fin du XIXe siĂšcle, Jacques Cambry jugeait que les chemins qui mĂšnent Ă  cette cĂŽte sont les plus mauvais de Bretagne ». Un demi-siĂšcle plus tard, la situation n’a guĂšre changĂ©. En outre, sur place Ă  Saint-GuĂ©nolĂ© il n’y a pas d’hĂ©bergement. Il faut dormir Ă  l’auberge Courtois du bourg de Penmarc’h, ou alors Ă  Pont-l’AbbĂ©. Parmi ces artistes, plusieurs sont dessinateurs d’albums lithographiques. Honorant des commandes, ils passent rapidement Ă  Saint-GuĂ©nolĂ©. Pour eux ce n’est qu’une Ă©tape de plus parmi les nombreux sites pittoresques de la rĂ©gion. Certains artistes cependant font le choix dĂ©libĂ©rĂ© de se rendre tout au bout de la Bretagne. Mais qu’est-ce-qui les attire Ă  Saint-GuĂ©nolĂ© ? Essentiellement sa rĂ©putation tragique, construite par les livres de Cambry, FrĂ©minville ou Souvestre. Ces Ă©crits Ă©voquent des champs de ruines romantiques, des tempĂȘtes effrayantes 4
 En 1870, la mort de la famille de l’ancien prĂ©fet Levainville, trĂšs commentĂ©e dans les journaux de l’époque, attise encore plus cet intĂ©rĂȘt pour Saint-GuĂ©nolĂ©. Ces peintres et dessinateurs se consacrent essentiellement Ă  la tour carrĂ©e et aux rochers 5. Le port n’est pas vraiment pris en considĂ©ration et les premiĂšres usines ne sont probablement pas jugĂ©es dignes de figurer sur une toile. La plage de Pors Carn quant Ă  elle est carrĂ©ment oubliĂ©e, il faut dire que la mode des bains de mer commence Ă  peine. L’élĂ©ment humain est Ă©galement nĂ©gligĂ©, on ne trouve pas de portraits. Le premier artiste Ă  Saint-GuĂ©nolĂ© prĂ©cĂšde les autres de plusieurs dĂ©cennies. Il s’agit d’Olivier Perrin qui fait le voyage de Quimper jusqu’à Penmarc’h au dĂ©but du 19e siĂšcle. Il faudra ensuite attendre les annĂ©es 1840 pour revoir des artistes Ă  Saint-GuĂ©nolĂ©. Les autres artistes de cette pĂ©riode sont assez peu connus ou parfois mĂȘme complĂštement oubliĂ©s. Deux peintres cependant font exception, les Daubigny pĂšre et fils. Liste des artistes de cette pĂ©riode 1800-1883 Auguste AllongĂ©, FĂ©lix Benoist, Adrien Champel, Charles-François Daubigny, Karl Daubigny, Paul Du ChĂątellier, Edme-Adolphe Fontaine, Alexis-Victor Joly, FĂ©lix Marant-Boissauveur, Auguste Mayer, Fanny Bury Palliser, Olivier Perrin, Emile Sagot. Les artistes au tournant du siĂšcle 1884-1918 A partir de 1884, date de l’arrivĂ©e du train Ă  Pont-l’AbbĂ©, Saint-GuĂ©nolĂ© sort petit Ă  petit de son isolement. Des artistes, Parisiens pour beaucoup, Ă©trangers parfois, vont dĂ©sormais pouvoir dĂ©couvrir Saint-GuĂ©nolĂ©. Par ailleurs les peintres de Pont-Aven 6, de Douarnenez et surtout de Concarneau commencent Ă  s’aventurer en Pays bigouden, attirĂ©s par ses costumes, ses pardons, et aussi par sa lumiĂšre et ses paysages. Les conditions d’accueil changent aussi, avec l’ouverture de plusieurs hĂŽtels sur place hĂŽtel Charpentier 1885, hĂŽtel de Bretagne 1889, hĂŽtel Saint-GuĂ©nolĂ© 1892. Ce dernier, tenu pendant quelques annĂ©es par le sculpteur Emile Bickel, attire particuliĂšrement les artistes. Mais ceux-ci ne s’installent presque jamais sur place, Saint-GuĂ©nolĂ© n’est qu’un lieu de passage pour une journĂ©e ou tout au plus pour quelques jours. L’isolement, la rudesse du climat et du paysage les dissuadent de sĂ©journer plus longtemps dans ce bout du monde 7. En plus des peintres et des dessinateurs, cette pĂ©riode voit aussi passer quelques photographes et mĂȘme un rĂ©alisateur de cinĂ©ma. La notoriĂ©tĂ© de Penmarc’h augmente fortement avec l’inauguration du phare d’EckmĂŒhl en 1897 et aussi, malheureusement, avec la crise de la sardine Ă  partir de 1902. Ces deux Ă©vĂ©nements bĂ©nĂ©ficient d’une forte couverture mĂ©diatique nationale. Par ailleurs l’arrivĂ©e du chemin de fer Ă  Saint-GuĂ©nolĂ© en 1907 favorise encore un peu plus le dĂ©senclavement de la pointe bigoudĂšne. Les artistes de la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente ne s’intĂ©ressaient qu’aux rochers et Ă  la Tour carrĂ©e, les nouveaux visiteurs restent attachĂ©s Ă  ces deux thĂšmes mais Ă©largissent leurs centres d’intĂ©rĂȘt Ă  la vie du port, aux marins, aux bigoudĂšnes. Quelques nouveaux sites apparaissent le Viben, le Stouic, l’Ile FougĂšre
 J’ai retrouvĂ© plus de soixante artistes pour cette pĂ©riode Liste des artistes de cette pĂ©riode 1884-1918 Fernand Allard-L’Olivier, Hans von Bartels,AmĂ©dĂ©e Besnus, Emile Bickel, Alphonse Birck, Etienne BouillĂ©, EugĂšne Bourgeois, Emile Boussu, ThĂ©ophile Busnel, Paul-Emile Colin, Charles Cottet, Maurice Courant, François Courboin, LĂ©on Couturier,Georges Dantu, AndrĂ© Dauchez, Germain David-Nillet, Robert Delaunay, Georges Denola, ThĂ©ophile Deyrolle, Edouard Doigneau, Paul Dopff, Edgard Farasyn,Georges Fichefet, Georges Gobo, Paul Gruyer, Ernest GuĂ©rin, Alfred Guillou, Francis Hennequin, Takeshiro Kanokogi, Gaston de La Touche, Gaston de Latenay, Fernand Le Gout-GĂ©rard, Jean Julien Lemordant, AndrĂ© LĂ©veillĂ©, Lucien LĂ©vy-Dhurmer, FĂ©lix Martin-Sabon, Emmanuel de Martonne, Maxime Maufra, Henri Meunier, MĂ©dĂ©ric Mieusement, Joseph Milner-Kite, Maurice Moisset, Louis Moreau, Henry Moret, Alexandre NicolaĂŻ, Georges Nitsch, Elizabeth Nourse, Roderic O’Conor,Edmond de PalĂ©zieux,Paul Pascal, Alfred Pichon, Suzanne Pichon, Pierre-Bertrand, Jean Puy, Jules Robuchon, Henri Roger, Gabriel Rousseau,Victor Joseph Roux-Champion, Lucien Simon, Abel Soreau, LĂ©opold Stevens, Philippe Tassier, Louis Tesson, de ThĂ©zac, Victor Vignon, Alfred Wahlberg. Les artistes de l’entre-deux-guerres 1919-1940 Saint-GuĂ©nolĂ© attire toujours les artistes au lendemain de la Guerre 1914-1918. Ils viennent pour sa lumiĂšre, pour son cĂŽtĂ© pittoresque ses rochers, ses tempĂȘtes, son port, ses costumes, ils peuvent aussi ĂȘtre attirĂ©s par la notoriĂ©tĂ© d’un Lucien Simon ou d’un Lemordant, hĂ©ros emblĂ©matique de la guerre, ou encore par Auguste Dupouy qui s’est constituĂ© un beau rĂ©seau d’amis et de connaissances dans le milieu de l’art et de la littĂ©rature. L’accĂšs au bout du monde est dĂ©sormais plus facile. Le chemin de fer permet d’arriver plus rapidement qu’autrefois Ă  Quimper. LĂ  les artistes ont le choix soit continuer par le train jusqu’à Saint-GuĂ©nolĂ© soit prendre le car qui dessert quotidiennement la pointe bigoudĂšne Ă  partir de 1919. Certains effectuent mĂȘme le voyage en voiture, l’achat d’une automobile n’étant plus un obstacle pour certains artistes issus de la grande ou de la moyenne bourgeoisie. Les conditions d’hĂ©bergement se sont encore amĂ©liorĂ©es. Si l’HĂŽtel Charpentier n’existe plus, de nouveaux hĂŽtels ouvrent leurs portes l’hĂŽtel Continental vers 1917, l’HĂŽtel MoguĂ©rou et l’HĂŽtel de la Gare au dĂ©but des annĂ©es vingt, le CafĂ© de la Mer 8 au milieu des annĂ©es vingt, offrant en tout une quarantaine de chambres supplĂ©mentaires. Certains artistes prennent aussi une chambre chez l’habitant, d’autres, grĂące Ă  des relations familiales ou amicales, sont hĂ©bergĂ©s dans les villas bourgeoises du bord de mer, construites pour la plupart par des passionnĂ©s d’archĂ©ologie, d’art et de littĂ©rature. Il y a aussi d’autres artistes qui ne passent que quelques heures sur place avant de regagner Loctudy, l’Ile-Tudy, BĂ©nodet, Quimper ou les colonies d’artistes d’Audierne, de Douarnenez, de Concarneau ou de Camaret. En tout ils sont au moins 80 Ă  avoir ƓuvrĂ© Ă  Saint-GuĂ©nolĂ© pendant cette pĂ©riode. Liste des artistes de cette pĂ©riode 1919-1940 Robert Antral, Georges-Louis Arlaud, Emile-Just Bachelet, Henri Barnoin, Pierre de Belay, Abel Bertram, Georges Boisselier, Jacques-Hubert Bonnefoy, Joseph-FĂ©lix Bouchor, Victor Boner, Albert Brenet, Henri Buron, Edmond Ceria, Chancerel, Chauffy, Cheffer, Chevalier, Chochon, Delaparede, DelĂ©cluse, DĂ©sirĂ©-Lucas, Dormandi, Dubreuil, Dupagne, Fleury, Floch, Fougerat, Frechkop, Fromuth, Galand, Garin, GĂ©o-Fourrier, Godet, GrĂ©millon, Gromaire, Guinier, Hoffman, Hourticq, Jacob, Jacquier, Jouas, Knudsen, L’Herbier, Le Guennec, Lemoine, Leuze-Hirshfeld, Malo-Renault, Larce-Laurent, Mareels, Martin, Marzin, Mathey, MĂ©heut, MĂ©guin, MĂ©nardeau, Messac, Micheau-Vernez, Midy, Millet, Paris, Perraudin, Planson, Quillivic, Renefer, Scherbeck, Schwanebach, SĂ©vellec, Signac, Emile Simon, Sollier, Theunissen, Wilmet, Wintz, Yan. 1 Cet article s’appuie en partie sur les travaux d’AndrĂ© Cariou, en particulier sur son livre Le pays bigouden vu par les peintres .- SpĂ©zet Coop Breiz, 2017 .- 112 p. ill. 2 La chapelle de la Joie par exemple est probablement le monument breton le plus reprĂ©sentĂ© dans l’art. Pour rappel, la chapelle ne fait pas partie de Saint-GuĂ©nolĂ©. 3 Ce dĂ©coupage constitue un simple cadre, certains artistes ont Ă©tĂ© prĂ©sents Ă  Saint-GuĂ©nolĂ© pendant plusieurs pĂ©riodes. Dans ce cas je les ai rattachĂ©s Ă  la pĂ©riode oĂč leur production m’a paru la plus intense et significative. 4 Ce thĂšme de la tempĂȘte cessera d’ĂȘtre Ă  la mode au milieu de XIXe. 5 J’ai choisi d’intĂ©grer dans cette liste les auteurs d’Ɠuvres intitulĂ©es Les rochers de Penmarc’h », expression qui dĂ©signe presque toujours les rochers entre Krugen et Poulbriel. 6 Paul Gauguin dĂ©couvre Pont-Aven en 1886. 7 Un quatriĂšme hĂŽtel ouvre vers 1900, le Grand hĂŽtel des GoĂ«lands . 8 Il possĂšde quelques chambres, c’est le futur HĂŽtel de la Mer. Pont-Aven ©Pont-Aven Pont-Aven ©Pont-Aven Alexandre Lamoureux Pont-Aven©Pont-AvenAlexandre Lamoureux Cliquez. Inspirez. Partez
 Recevez la newsletter Bretagne ! ©Johanna SaldĂłn A dĂ©vorer du regard Pont-Aven est une citĂ© idĂ©ale pour passer de paysages encadrĂ©s Ă  des paysages nature ». La promenade Xavier-Grall vous entraĂźne d’une rive Ă  l’autre par des passerelles secrĂštes, le long de lavoirs, de biefs et de vannes qui irriguent les vestiges des moulins. Les berges fleuries colorent les murs et les ponts de pierre. Dans l’eau, un gros rocher surnommĂ© le sabot de Gargantua » rappelle que les hĂ©ros lĂ©gendaires connaissent de somptueux sites. Aujourd’hui, les galeries d’art foisonnent, perpĂ©tuant l’esprit bohĂšme » d’autrefois Le saviez-vous Vous en prendrez bien une ? Pour faire une pause entre deux galeries ou pour laisser passer le rush des touristes Ă  certaines heures d’étĂ©, croquez quelques galettes de Pont-Aven. Les plus connues sont les Traou-Mad. En savoir plus Office de Tourisme Bretagne Cornouaille OcĂ©an PinterestExploreWhen autocomplete results are available use up and down arrows to review and enter to select. Touch device users, explore by touch or with swipe Bretagne, on aime bien les BigoudĂšnes, alors on les affiches sur nos voitures23 Pins 1yCollection by ideas popular nowBretagneCeltic SymbolsNose ArtFlip BookEnamel PinsBicepsNotebookIllustrationDimensionsRecherche GoogleProductsBook BindingStickerIllustrationsCarnet Ă  spirale Bretonne PowerFullThinking About YouThe NotebookGadgetExercise BookCarnet Ă  spirale BigoudĂšneStickersCollectionContact FormBrittanyBricolageDecalsAutocollant BigoudĂšne Solo NoireScooby DooDisney CharactersFictional CharactersCreationsDisney PrincessSexyInfoArtPluto The DogMickey MouseScampiDimensionFantasy CharactersAutocollant TinyBigoud Arc en CielNauticalDoodlesSnoopyClip Art? LogoCielArcFlip BooksAutocollant Breton TinyBigoud BigoudĂšnesSilhouette CameoPatchesTransparentSilhouettesPubFlexAutocollant Transparent de couleur blanche avec 3 BigoudĂšnes et le mot BretagneBreizh Ma BroSilhouette PortraitPostcardConventionMotifsScrapbookingCricutAutocollant Transparent de couleur noire avec 3 BigoudĂšnes et le mot BretagneJeanettePin Up GirlsUpsBadgeAlsaceInvitationsAutocollant BigoudĂšne "Effet Breizh"ClownPeace GestureEnamel PinsUpHermioneBretagneAutocollant Bigoud Up drapeau 5 couleursBullet JournalThe OriginalsInspirationScrapPostersFranceAutocollant Vent de Breizh 15 cm - 6 colorisFolklorePinterestShop IdeasHusky JokesAutocollant Bigoudene 100% BZHMario CharactersHello KittyHumorArt BackgroundKunstDrapeau Breton BZH par ArodBDarth VaderPhotosColor BlackDrawing DrawingPebble StoneAutocollant bigouden garçonnet couleur noireDonald DuckDogsAutocollant BigoudĂšne "Effet Breizh"SupportScanCelticPvcWorkUmbrellasPebble ArtAutocollant Bigoud Up parapluie support clairCountry FlagsAbstract ArtworkAutocollant la BigoudĂšneAutocollant Bigoud Up drapeau 5 couleursBrittany FranceCeltic SymbolsNose ArtCar CampingNorseVikingsTartanArmorAutocollant Hermine avec Coiffe La BigoudĂšneMagnetVault BoySpiritJe T'aimeAutocollant Langoustine BigoudĂšne Bretagne je t'AimeImagesWrappingSweetsLabyrinthsAutocollant BigoudĂšne Solo NoirArt ImagesDog Tag NecklaceSymbolsLettersSketchSilhouetteAutocollant Bigoud Ă  l'aise breizh Les petites annonces . Un OcĂ©an d'amour PHILGUZZ Comme neuf . Un OcĂ©an d'amour jicebedehix Comme neuf La Chronique BDGest Un OcĂ©an d'amour 03/11/2014 Par L. Cirade B retagne pittoresque. Il fait encore nuit noire lorsqu’il doit sortir du lit. Elle est dĂ©jĂ  levĂ©e devant son fourneau Ă  prĂ©parer une robuste galette pour son petit dĂ©jeuner. Pour affronter la mer, le frĂȘle pĂȘcheur doit avoir l’estomac plein. Rituel quotidien pour un couple probablement sans histoire. Pourtant, cette journĂ©e ne ressemblera Ă  aucune autre. Un ocĂ©an d’amour est une formidable histoire qui ne finit de rebondir qu’une fois venue sa conclusion, lorsque le soleil aura disparu dans l’ocĂ©an. Empruntant au burlesque le plus Ă©chevelĂ© son rythme, ses situations cocasses et son duo homme chĂ©tif – maĂźtresse de maison robuste, Wilfird Lupano Ma rĂ©vĂ©rence - Delcourt, Les vieux fourneaux - Dargaudet GrĂ©gory Panaccione Match et Ame perdue – Delcourt composent un rĂ©cit muet qui pĂ©tille de malice pour inventer des sĂ©quences servies par un dĂ©coupage de haut vol. Les deux complices s’ingĂ©nient Ă  crĂ©er et mettre en scĂšne des Ă©pisodes qui Ă©loigneront, gĂ©ographiquement, un couple que chacun imagine insĂ©parable depuis le premier jour de leur union. Pour lui, les affres liĂ©es aux Ă©lĂ©ments naturels comme Ă  la nĂ©gligence et Ă  l’aviditĂ© humaine. Pour elle, les angoisses d'une veuve [
] La Preview Poster un avis sur cet album L'avis des visiteurs Erik67 Le 02/09/2020 Ă  003142 J'ai dĂ©couvert assez rĂ©cemment le talent de Gregory Panaccione avec la partie de tennis Match. En l'occurrence, il s'associe avec l'un de mes scĂ©naristes prĂ©fĂ©rĂ©s qu'on ne prĂ©sente plus depuis son carton avec Les Vieux Fourneaux. Je dois bien avouer que le rĂ©sultat est bluffant. J'ai littĂ©ralement adorĂ© cette aventure maritime sur fond d'amour. Pas de lipides, et que des protĂ©ines et du glucide ! C'est difficile de raconter une histoire sans introduire le moindre dialogue Ă  l'horizon. C'est un vĂ©ritable dĂ©fi pour le dessinateur qui doit alors retranscrire les sentiments et nous faire comprendre le sens du rĂ©cit. Il a rĂ©ussi son pari haut la main. Cela me rappelle un peu Pinocchio de Winshluss dans la dĂ©marche. Il y a Ă©galement une subtile critique de la sociĂ©tĂ© de consommation, des modes, du gaspillage, de la pollution de la mer. Cela oscille entre l'humour et la tendresse. On passe de la Bretagne et des ses crĂȘpes suzette Ă  la Havane de Castro. La rĂ©ussite est totale. C'est une bd innovante et passionnante. Un ocĂ©an d'amour est touchant et bouleversant Ă  la fois. Tout y est. Tout est juste. Note Dessin 4/5 - Note ScĂ©nario 4/5 - Note Globale 4/5 Yovo Le 08/12/2019 Ă  221333 Une "feel good story" tendre et dĂ©jantĂ©e, magnifiquement illustrĂ©e par un Panaccione inspirĂ©. Le scenario de Lupano, bien que muet, sait parler joliment d’amour et dĂ©noncer au passage la bĂȘtise humaine avec une drĂŽlerie fĂ©roce. Une BD touchante et poĂ©tique, qui laisse au cƓur comme un brin de mĂ©lancolie. Un ocĂ©an d'amour est une histoire trĂšs poĂ©tique et touchante. GrĂące Ă  une narration fluide et un dessin expressif, l'absence de dialogues ne pose aucun problĂšme. Au contraire, voilĂ  une nouvelle expĂ©rience de bande-dessinĂ©e trĂšs rĂ©ussie. Coup de crayon et de pinceau bluffant aussi bien dans les tronches que dans les paysages. Un rĂ©gal pour l'amateur. Un album merveilleux. N'ayant pas les mots pour le dire, je confirme les avis dĂ©jĂ  publiĂ©s. Bravo et merci aux deux auteurs, revenez quand vous voulez. Ce livre, que j’ai eu la chance de pouvoir emprunter Ă  mon frĂšre, est un vĂ©ritable petit bijou. Au dĂ©part, j’ai pourtant Ă©tĂ© un peu rĂ©ticente Ă  l’idĂ©e de dĂ©couvrir cette BD sans aucun texte mais mes apprĂ©hensions se sont vite envolĂ©es dĂšs les premiĂšres pages. En effet, malgrĂ© l’absence totale de bulles dans ce livre qui peut surprendre, cette histoire, par le biais de ses superbes illustrations, a rĂ©ussi Ă  me captiver du dĂ©but Ă  la fin. On suit dans cette BD pleine de rebondissements, les aventures farfelues d’un couple de breton. Le mari, marin, se retrouve perdu en mer et sa femme bigoudĂšne, morte d’inquiĂ©tude, part Ă  sa recherche Ă  l’autre bout du monde. Les ingrĂ©dients quelques boĂźtes de sardine, une mouette Ă©colo, un soupçon de voyance, une grosse rasade de tempĂȘte et une bonne assiette de crĂȘpes forment un savoureux cocktail. Une magnifique histoire d’amour qui est un vĂ©ritable rĂ©gal pour les yeux. Rien que la couverture du livre et la quatriĂšme valent le coup d’Ɠil. Un pari osĂ© et complĂštement rĂ©ussi pour cette bande-dessinĂ©e muette mais dĂ©bordante d’amour et de poĂ©sie. Simplement superbe, une histoire attachante et un dessin qui fait comprendre pourquoi les textes sont inutiles... Que de trouvailles, tant sur le dessin, que sur le scĂ©nario ! Des pĂ©ripĂ©ties burlesques, des personnages de caractĂšre mention spĂ©ciale Ă  la mouette. Un rĂ©gal... L'histoire est fantastique et attachante. Elle est accompagnĂ© par un dessin qui porte le scĂ©nario. A lire sans faute !!! Un trĂšs bel album. D'abord graphiquement avec de superbes couleurs et les expressions des personnages soignĂ©es. Puis du point de vue scĂ©nario, touchant, drĂŽle, burlesque et sensible. Un album sans texte trĂšs rĂ©ussi ! Bravo. Hugui Le 16/11/2015 Ă  135345 Aventures loufoques sans parole, un pĂȘcheur perdu dans l'immensitĂ© maritime, sa femme bigoudenne qui part Ă  sa recherche. L'originalitĂ© du dessin et des trognes des personnages croquĂ©s donne tout son sel Ă  cet exercice de style plutĂŽt rĂ©ussi, avec de l'humour et de l'Ă©motion, et quelques observations sur les problĂšmes du monde au passage. À lire. Excellente surprise. On passe un trĂšs bon moment avec ce couple de bretons simples et attachants. Bon rythme malgrĂ© l’absence de texte, l’histoire coule avec une grande fluiditĂ© grĂące Ă  un dessin subtil dans les expressions du visage et des situations. Rafraichissant. Lupano est un scĂ©nariste qui commence Ă  avoir quelque succĂšs, Ă  juste titre, avec des albums comme Azimuts, le vieux fourneaux ou le singe de Hartlepool. La BD muette permet de revenir Ă  l'essentiel de la BD. "Un ocĂ©an d'amour" est une fresque amoureuse et aventureuse riche et palpitante. Un dessin en couleurs trĂšs soignĂ©, des personnages attachants et expressifs, un scĂ©nario plus qu'original... un cocktail idĂ©al pour du plaisir renouvelĂ© Ă  chaque lecture. Un grand bravo au duo d'auteurs. Et bravo aussi pour la couverture et sa 4Ăšme ... savoureuse ! J'avoue avoir hĂ©sitĂ© pendant un moment pour acheter ce one shot. Les bandes dessinĂ©es muettes de qualitĂ© Ă©tant assez rares sur le marchĂ©, la derniĂšre en date Ă©tant "lĂ  oĂč vont nos pĂšres" la tentation Ă©tait grande pour moi d'en faire l'impasse. Pourtant devant les articles dithyrambiques sur cet album, je me suis finalement dĂ©cidĂ© Ă  l’acquĂ©rir, avant mĂȘme qu'il n'obtienne le prix de la Fnac. Il faut tout de mĂȘme reconnaitre que le scĂ©nario de Lupano, scĂ©nariste de renom, reconnu depuis quelques annĂ©es , ne souffre d'aucun dĂ©faut dans ce one shot qui oscille entre humour et limpide, fluide pour un album intitulĂ© "un ocĂ©an d'amour', il n'en fallait pas moins, et surtout trĂšs drĂŽle. On passe de la Bretagne Ă  Cuba en quelques pages, sans se rendre compte des multiples rebondissements qui ponctuent cet ouvrage de plus de 220 pages. Et que dire du dessin de Panaccione qui illustre parfaitement l'histoire de ce pauvre pĂ©cheur, empĂȘtrĂ© dans ses filets et naufrages. C'est beau, Ă©mouvant le plus souvent, mais surtout trĂšs touchant pour le lecteur que je suis. Une rĂ©ussite totale, une de plus pour Lupano. Depuis "Ma RĂ©vĂ©rence" et "Les Vieux Fourneaux", lorsque je vois le nom de Wilfrid Lupano sur une BD, je fonce dessus. LĂ , nous avons Ă  faire Ă  une BD innovante par son absence de bulles et plutĂŽt sympa par le dessin de Panaccione. L'absence de bulles ne gĂȘne en rien la comprĂ©hension mais ca se lit trĂšs vite du coup. L'histoire est belle et pleine de tendresse mais j'avoue ĂȘtre déçu par son cĂŽtĂ© trop simpliste. Il faudra y voir, pour les amateurs du genre, plus de poĂ©sie qu'autre chose. Bref, c'est un joli travail, innovant mais qui ne m'a pas touchĂ© personnellement. minot Le 29/01/2015 Ă  135913 UN OCEAN D'AMOUR est une BD muette remarquable, Ă  la fois trĂšs drĂŽle et attendrissante. Les chassĂ©s-croisĂ©s entre le pĂ©cheur et sa femme sont amusants, tout comme leurs mĂ©saventures respectives. La "lecture" est trĂšs fluide, principalement grĂące Ă  un trait assez Ă©pais particuliĂšrement sĂ©duisant et une colorisation remarquable. Les pĂ©ripĂ©ties des deux protagonistes s'enchaĂźnent sur un bon rythme, tantĂŽt avec humour, tantĂŽt de maniĂšre plus tendre. Le tout est vraiment rĂ©ussi et l'ensemble est trĂšs rafraĂźchissant, car sortant vĂ©ritablement de l'ordinaire. A noter le quatriĂšme de couverture particuliĂšrement hilarant ! Plus de 220 pages sans texte, sans bulles, sans dialogues, ... j'avais comme qui dirait une petite apprĂ©hension ! Et pourtant, j'ai immĂ©diatement plongĂ© dans cette histoire qui prend rapidement des allures burlesques. Les auteurs sont parvenus Ă  me surprendre que peut-il bien arriver Ă  un p'tit pĂȘcheur breton perdu en pleine mer et Ă  sa tendre Ă©pouse sensĂ©e l'attendre sur le quai ? Plein de choses extraordinaires ! Il y a du rythme, les situations cocasses s'enchaĂźnent. Le graphisme colle parfaitement au rĂ©cit. Une belle rĂ©ussite qui sort des sentiers battus ! sulli Le 01/12/2014 Ă  155147 Sans paroles mais avec des coups de gueule - Lupano est sans doute le scĂ©nariste du moment, particuliĂšrement remarquĂ© et remarquable pour ses dialogues ciselĂ©s et ses punch lines cf. Ma rĂ©vĂ©rence et Les vieux fourneaux. Il est donc tout Ă  fait Ă©tonnant de le retrouver avec un rĂ©cit totalement muet. AssociĂ© Ă  un dessinateur habituĂ© Ă  cet exercice, GrĂ©gory Pannacione, le binĂŽme est Ă  l’origine d’un conte tendre et rocambolesque. Un ocĂ©an d’amour c’est l’histoire d’un vieux et frĂȘle marin qui embarque sur son petit chalutier pour une campagne de pĂȘche pendant laquelle il connaitra moult mĂ©saventures ! Et sa gentille femme, bigoudĂšne de son Ă©tat, remuera terre et mer pour retrouver son petit mari adorĂ©. Mais il s’agit Ă©galement d’une histoire engagĂ©e la pĂȘche intensive, le dĂ©gazage des gros navires, la piraterie ou le continent de plastiques » ; les auteurs dĂ©noncent ! Sans paroles, Ă©videmment la narration repose sur les expressions des personnages, les cadrages et le dĂ©coupage des cases. Avec un dessin aux tons patinĂ©s, les auteurs alternent habilement les petites cases au rythme soutenu et les respirations avec des belles planches en double page. C’est fluide et ça fonctionne bien ! Une histoire Ă©colo qui rend hommage au Couple. Rien que la 4eme de couv donne le ton sans rien dire beaucoup de choses belle rĂ©ussite et quelle annĂ©e pour Lupano C'est beau,tendre,amer,faussement ingĂ©nu, plein de rebondissements,amusant ,trĂ©pidant !J'ai limite pris plus de temps Ă  "lire" cette BD qu'une classique! Comment peut on dire autant de chose sans jamais l'ouvrir?Lupano et Panaccione ont admirablement bien rĂ©ussi le pari en tous cas! Afficher encore 16 avisToutes les Ă©ditions de cet album

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