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Travailfacultatif N.B. Ces rĂ©fĂ©rences bibliographiques ne sont donnĂ©es quâĂ titre dâindications de lectures complĂ©mentaires.A ne lire quâaprĂšs avoir lu et relu les Ćuvres au programme. Ces rĂ©fĂ©rences seront de toute façon reprises et exploitĂ©es dans mon cours tout au long de lâannĂ©e.
BettinedâAlfred de Musset ComĂ©die en un acte et en prose, publiĂ©e en 1851 et reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois sur le théùtre du Gymnase dramatique, le 30 octobre 1851. Distribution : 5 hommes, 1 femme Texte Ă tĂ©lĂ©charger gratuitement sur Libre Théùtre Lâargument Bettine est une jeune et jolie cantatrice italienne qui a quittĂ© []
Cerecueil inédit réunit plus de 150 lettres d'écrivains et de monarques, de simples soldats et d'anonymes, d'hommes et de femmes, parmi les plus belles de la langue française. Classées en sept parties (« Lettres d'amour », « Lettres de rupture », « Lettres politiques », « Lettres sur la mort », « Lettres de guerre », « Lettres d'artistes », « Lettres d'injures »), elles
BookQuotes "Correspondance de george sand et d'alfred de musset". E-books are complementary and supportive of paper books and never cancel it. With the click of a button, the e-book reaches anyone, anywhere in the world. E-books may weaken your eyesight due to the glare of the screen. Support the book publisher by purchasing his original paper
Vay Nhanh Fast Money. L'an 1834. J'Ă©tais au dĂ©sespoir. Enfin j'ai reçu ta lettre de GenĂšve. Oh ! que je t'en remercie mon enfant ! Qu'elle est bonne et qu'elle m'a fait du bien. Est-ce bien vrai que tu n'es pas malade, que tu es fort, que tu ne souffres pas ? Je crains toujours que par affection, tu ne m'exagĂšres cette bonne santĂ©. Oh ! que dieu te la donne et te la conserve ! mon cher petit. Cela est aussi nĂ©cessaire Ă ma vie dĂ©sormais que ton amitiĂ©. Sans l'une ou sans l'autre, je ne puis espĂ©rer un seul beau jour pour moi. Ne crois pas, ne crois pas, Alfred, que je puisse ĂȘtre heureuse avec la pensĂ©e d'avoir perdu ton cĆur. Que j'aie Ă©tĂ© ta maĂźtresse ou ta mĂšre, peu importe. Que je t'aie inspirĂ© de l'amour ou de l'amitiĂ© ; que j'aie Ă©tĂ© heureuse ou malheureuse avec toi, tout cela ne change rien Ă l'Ă©tat de mon Ăąme Ă prĂ©sent. Je sais que je t'aime et c'est tout... George Sand.
PREMIĂRE SĂRIEParis â 1833 LETTRE N° 1.[1] Madame, je prends la libertĂ© de vous envoyer quelques vers que je viens dâĂ©crire en relisant un chapitre dâIndiana, celui oĂč Noun reçoit Raymond dans la chambre de sa maitresse. Leur peu de valeur mâaurait fait hĂ©siter Ă les mettre sous vos yeux, sâils nâĂ©taient pour moi une occasion de vous exprimer le sentiment dâadmiration sincĂšre et profonde qui les a inspirĂ©s. AgrĂ©ez, madame, lâassurance de mon respect. Alf. de Musset. COMPLĂMENT DE LA LETTRE N°1 Sand, quand tu lâĂ©crivais, oĂč donc lâavais-tu vue Cette scĂšne terrible oĂč Noun Ă demi nue Sur le lit dâIndiana sâenivre avec Raymond ? Qui donc te la dictait, cette page brĂ»lante OĂč lâamour cherche en vain dâune main palpitante Le fantĂŽme adorĂ© de son illusion ? En as-tu dans le cĆur la triste expĂ©rience ? Ce quâĂ©prouve Raymond, te le rappellais-tu ? Et tous ces sentiments dâune vague souffrance, Ces plaisirs sans bonheur, si pleins dâun vide immense, As-tu rĂȘvĂ© cela, George, ou lâas-tu connu ? Nâest-ce pas le RĂ©el dans toute sa tristesse Que cette pauvre Noun, les yeux baignĂ©s de pleurs, Versant Ă son ami le vin de sa maĂźtresse, Croyant que le bonheur câest une nuit dâivresse Et que la voluptĂ©, câest le parfum des fleurs ? Et cet ĂȘtre divin, cette femme angĂ©lique Que dans lâair embaumĂ© Raymond voit voltiger, Cette frĂȘle Indiana dont la forme magique Erre sur les miroirs comme un spectre lĂ©ger, Ă George ! nâest-ce pas la pĂąle fiancĂ©e Dont lâAnge du dĂ©sir est lâimmortel amant ? Nâest-ce pas lâIdĂ©al, cette amour insensĂ©e Qui sur tous les amours plane Ă©ternellement ? Ah, malheur Ă celui qui lui livre son Ăąme ! Qui couvre de baisers sur le corps dâune femme Le fantĂŽme dâune autre, et qui, sur la beautĂ©. Veut boire lâidĂ©al dans la rĂ©alitĂ© ! Malheur Ă lâimprudent qui, lorsque Noun lâembrasse Peut penser autre chose en entrant dans son lit, Sinon que Noun est belle et que le Temps qui passe, A comptĂ© sur ses doigts les heures de la nuit ! Demain viendra le jour, demain, dĂ©sabusĂ©e, Noun, la fidĂšle Noun, par sa douleur brisĂ©e, Rejoindra sous les eaux lâombre dâOphĂ©lia. Elle abandonnera celui qui la mĂ©prise ; Et le cĆur orgueilleux qui ne lâa pas comprise Aimera lâautre en vain â nâest-ce pas, LĂ©lia ? 24 juin 1833. LETTRE N° 2. VoilĂ , madame, le fragment que vous dĂ©sirez lire et que je suis assez heureux pour avoir retrouvĂ©, en partie dans mes papiers, en partie dans ma mĂ©moire. Soyez assez bonne pour faire en sorte que votre petit caprice de curiositĂ© ne soit partagĂ© par personne.[2] Votre bien dĂ©vouĂ© serviteur, Alfd de Musset. Mardi. LETTRE N° 3. Votre aimable lettre a fait bien plaisir, madame, Ă une espĂšce dâidiot entortillĂ© dans de la flanelle comme une Ă©pĂ©e de bourgmestre. Il vous remercie bien cordialement de votre souvenir pour une sottise qui nâen valait pas la peine et dont il est bien fĂąchĂ© de vous avoir rendu tĂ©moin[3]. Que vous ayez le plus tĂŽt possible la fantaisie de perdre une soirĂ©e avec lui, câest ce quâil vous demande surtout. Votre bien dĂ©vouĂ©, Alfd de Mt. LETTRE N° 4. Je suis obligĂ©, madame, de vous faire le plus triste aveu ; je monte la garde mardi prochain ; tout autre jour de la semaine, ou, ce soir mĂȘme, si vous Ă©tiez libre, je suis tout Ă vos ordres et reconnaissant des moments que vous voulez bien me sacrifier. Votre maladie nâa rien de plaisant, quoique vous ayez envie dâen rire. Il serait plus facile de vous couper une jambe que de vous guĂ©rir. Malheureusement on nâa pas encore trouvĂ© de cataplasme Ă poser sur le cĆur. Ne regardez pas trop la lune, je vous en prie, et ne mourez pas avant que nous nâayons exĂ©cutĂ© ce beau projet de voyage dont nous avons parlĂ©. Voyez quel Ă©goĂŻste je suis ; vous dites que vous avez manquĂ© dâaller dans lâautre monde ; je ne sais vraiment pas trop ce que je fais dans celui-ci. Tout Ă vous de cĆur. Alfd de Mt. Lundi. LETTRE N° 5. Jâai reçu LĂ©lia. â Je vous en remercie, et bien que jâeusse rĂ©solu de me conserver cette jouissance pour la nuit, il est probable que jâaurai tout lu avant de retourner au corps de garde. Si aprĂšs avoir raisonnablement trempĂ© vos doigts dans lâencre, vous vous couchez prosaĂŻquement, je souhaite que Dieu vous dĂ©livre de votre mal de tĂȘte. â Si vous avez rĂ©ellement lâidĂ©e dâaller vous percher sur les tours de Notre-Dame[4], vous serez la meilleure femme du monde, si vous me permettez dây aller avec vous. Pourvu que je rentre Ă mon poste le matin, je puis disposer de ma veillĂ©e patriotique. RĂ©pondez-moi un mot, et croyez Ă mon amitiĂ© sincĂšre. Alfd de Mt. LETTRE N° 6. Vous ĂȘtes bien bonne et bien aimable de penser Ă moi ; je mâaperçois que le porteur de votre lettre sâest exaltĂ© sur la route, en sorte que, de peur de mĂ©prise, je prends la prĂ©caution du papier pour vous dire que je suis parfaitement libre, et que je vous remercie de votre aimable invitation. Votre bien dĂ©vouĂ© serr, Alfd de Mt. Sans date. LETTRE N° 7. Ăprouver de la joie Ă la lecture dâune belle chose faite par un autre, est le privilĂšge dâune ancienne amitiĂ©. â Je nâai pas ces droits auprĂšs de vous, madame, il faut cependant que je vous dise que câest lĂ ce qui mâest arrivĂ© en lisant LĂ©lia. â JâĂ©tais, dans ma petite cervelle, trĂšs inquiet de savoir ce que câĂ©tait. Cela ne pouvait pas ĂȘtre mĂ©diocre, mais enfin ça pouvait ĂȘtre bien des choses avant dâĂȘtre ce que cela est. Avec votre caractĂšre, vos idĂ©es, votre nature de talent, si vous eussiez Ă©chouĂ© lĂ , je vous aurais regardĂ©e comme valant le quart de ce que vous valez. Vous savez que malgrĂ© tout votre cher mĂ©pris pour vos livres, que vous regardez comme des espĂšces de contre-partie des mĂ©moires de vos boulangers, etc., vous savez, dis-je, que pour moi, un livre, câest un homme, ou rien. â Je me soucie autant que de la fumĂ©e dâune pipe, de tous les arrangements, combinaisons, drames, quâĂ tĂȘte reposĂ©e, et en travaillant pour votre plaisir, vous pourriez imaginer et combiner. â Il y a dans LĂ©lia des vingtaines de pages qui vont droit au cĆur, franchement, vigoureusement, tout aussi belles que celles de RenĂ© et de Lara. Vous voilĂ George Sand ; autrement vous eussiez Ă©tĂ© madame une telle faisant des livres. VoilĂ un insolent compliment, je ne saurais en faire dâautres. Le public vous les fera. Quant Ă la joie que jâai Ă©prouvĂ©e, en voici la raison. Vous me connaissez assez pour ĂȘtre sĂ»re Ă prĂ©sent que jamais le mot ridicule de â voulez-vous ? ou ne voulez-vous pas ? â ne sortira de mes lĂšvres avec vous. â Il y a la mer Baltique entre vous et moi sous ce rapport. â Vous ne pouvez donner que lâamour moral â et je ne puis le rendre Ă personne en admettant que vous ne commenciez pas tout bonnement par mâenvoyer paĂźtre, si je mâavisais de vous le demander, mais je puis ĂȘtre, si vous mâen jugez digne, â non pas mĂȘme votre ami, â câest encore trop moral pour moi â mais une espĂšce de camarade sans consĂ©quence et, sans droits, par consĂ©quent sans jalousie et sans brouilles, capable de fumer votre tabac, de chiffonner vos peignoirs[5] et dâattraper des rhumes de cerveau en philosophant avec vous sous tous les marronniers de lâEurope moderne. Si, Ă ce titre, quand vous nâavez rien Ă faire, ou envie de faire une bĂȘtise, comme je suis poli ! vous voulez bien de moi pour une heure ou une soirĂ©e, au lieu dâaller ces jours-lĂ chez madame une telle, faisant des livres, jâaurai affaire Ă mon cher monsieur George Sand, qui est dĂ©sormais pour moi un homme de gĂ©nie. Pardonnez-moi de vous le dire en face, je nâai aucune raison pour mentir. Ă vous de cĆur. Alfd de Mt. Mercredi. LETTRE N° 8. Mon cher George, vos beaux yeux noirs que jâai outragĂ©s hier[6] mâont trottĂ© dans la tĂȘte ce matin. Je vous envoie cette Ă©bauche, toute laide quâelle est, par curiositĂ© pour voir si vos amis la reconnaĂźtront, et si vous la reconnaĂźtrez vous-mĂȘme. Good night. I am gloomy to day.[7] Alfd de Musset. LETTRE N° 9[8]. Je crois, mon cher George, que tout le monde est fou ce matin ; vous qui vous couchez Ă quatre heures, vous mâĂ©crivez Ă huit ; moi, qui me couche Ă sept, jâĂ©tais tout grand Ă©veillĂ© au beau milieu de mon lit, quand votre lettre est venue. Mes gens auront pris votre commissionnaire pour un usurier, car on lâa renvoyĂ© sans rĂ©ponse. Comme jâĂ©tais en train de vous lire et dâadmirer la sagesse de votre style, arrive un de mes amis toujours Ă huit heures, lequel ami se lĂšve ordinairement Ă deux heures de lâaprĂšs-midi. Il Ă©tait cramoisi de fureur contre un article des DĂ©bats oĂč lâon sâefforce, ce matin mĂȘme[9], de me faire un tort commercial de quelques douzaines dâexemplaires. En vertu de quoi jâai essuyĂ© mon razoir sic dessus. Jâirai certainement vous voir Ă minuit. Si vous Ă©tiez venue hier soir, je voue aurais remerciĂ© sept fois comme ange consolateur et demi, ce qui fait bien proche de Dieu. Jâai pleurĂ© comme un veau pour faire ma digestion, aprĂšs quoi je suis accouchĂ© par le forceps de cinq vers et une sic hĂ©mistiche, et jâai mangĂ© un fromage Ă la crĂšme qui Ă©tait tout aigre. Que Dieu vous conserve en joie, vous et votre progĂ©niture, jusquâĂ la vingt et uniĂšme gĂ©nĂ©ration. Yours truly Alfd de Mt. LETTRE N° 10. Mon cher George, jâai quelque chose de bĂȘte et de ridicule Ă vous dire. Je vous lâĂ©cris sottement au lieu de vous lâavoir dit, je ne sais pourquoi, en rentrant de cette promenade. Jâen serai dĂ©solĂ©, ce soir. Vous allez me rire au nez, me prendre pour un faiseur de phrases dans tous mes rapports avec vous jusquâici. Vous me mettrez Ă la porte et vous croirez que je mens. Je suis amoureux de vous. Je le suis depuis le premier jour oĂč jâai Ă©tĂ© chez vous. Jâai cru que je mâen guĂ©rirais tout simplement en vous voyant Ă titre dâami. Il y a beaucoup de choses dans votre caractĂšre qui pouvaient mâen guĂ©rir ; jâai lĂąchĂ© de me le persuader tant que jâai pu ; mais je paye trop cher les moments que je passe avec vous. Jâaime mieux vous le dire et jâai bien fait, parce que je souffrirai bien moins pour mâen guĂ©rir Ă prĂ©sent si vous me fermez votre porte. Cette nuit, pendant que[10]⊠jâavais rĂ©solu de vous faire dire que jâĂ©tais Ă la campagne, mais je ne veux pas vous faire de mystĂšres ni avoir lâair de me brouiller sans sujet. Maintenant, George, vous allez dire encore un qui va mâennuyer ! comme vous dites ; si je ne suis pas tout Ă fait le premier venu pour vous, dites-moi, comme vous me lâauriez dit hier en me parlant dâun autre, ce quâil faut que je fasse. Mais je vous en prie, si vous voulez me dire que vous doutez de ce que je vous Ă©cris, ne me rĂ©pondez plutĂŽt pas du tout. Je sais comme vous pensez de moi, et je nâespĂšre rien en vous disant cela. Je ne puis quây perdre une amie et les seules heures agrĂ©ables que jâai passĂ©es depuis un mois. Mais je sais que vous ĂȘtes bonne, que vous avez aimĂ©, et je me confie Ă vous, non pas comme Ă une maĂźtresse, mais comme Ă un camarade franc et loyal. George, je suis un fou de me priver du plaisir de vous voir pendant le peu de temps que vous avez encore Ă passer Ă Paris, avant votre dĂ©part pour lâItalie oĂč nous aurions passĂ© de si belles nuits, si jâavais de la force. Mais la vĂ©ritĂ© est que je souffre et que la force me manque. Alfd Mt. LETTRE N° 11. Sâil y a dans les feuilles que je viens de lire une page oĂč vous ayez pensĂ© Ă moi, et que je lâaie devinĂ©, je vous remercie, George. [11] Je voudrais que vous me connussiez mieux, que vous voyiez quâil nây a dans ma conduite envers vous ni rouerie ni orgueil affectĂ©, et que vous ne me fassiez pas plus grand ni plus petit que je ne suis. Je me suis livrĂ© sans rĂ©flexion au plaisir de vous voir et de vous aimer. â Je vous ai aimĂ©e, non pas chez vous, prĂšs de vous, mais ici, dans cette chambre oĂč me voilĂ seul Ă prĂ©sent. Câest lĂ que je vous ai dit ce que je nâai jamais dit Ă personne. â Vous souvenez-vous que vous mâavez dit un jour que quelquâun vous avait demandĂ© si jâĂ©tais Octave ou CĆlio, et que vous aviez rĂ©pondu tous les deux, je croĂźs. â Ma folie a Ă©tĂ© de ne vous en montrer quâun, George, et quand lâautre a parlĂ©, vous lui avez rĂ©pondu comme Ă [12] Ă qui la faute ? Ă moi. Plaignez ma triste nature qui sâest habituĂ©e Ă vivre dans un cercueil scellĂ©, et haĂŻssez les hommes qui mây ont forcĂ©. VoilĂ un mur de prison, disiez-vous hier, tout viendrait sây briser. Oui George, voilĂ un mur ; vous nâavez oubliĂ© quâune chose, câest quâil y a derriĂšre un prisonnier. VoilĂ mon histoire toute entiĂšre, ma vie passĂ©e, ma vie future. Je serai bien avancĂ©, bien heureux, quand jâaurai barbouillĂ© de mauvaises rimes les murs de mon cachot ! VoilĂ un beau calcul, une belle organisation de rester muet en face de lâĂȘtre qui peut vous comprendre, et de faire de ses souffrances un trĂ©sor sacrĂ© pour le jeter dans toutes les voieries, dans tous les Ă©gouts, Ă six francs lâexemplaire ! Pouah ! Plaignez-moi, ne me mĂ©prisez pas. Puisque je nâai pu parler devant vous, je mourrai muet. Si mon nom est Ă©crit dans un coin de votre cĆur, quelque faible, quelque dĂ©colorĂ©e quâen soit lâempreinte, ne lâeffacez pas. Je puis embrasser une fille galeuse et ivre morte, mais je ne puis embrasser ma mĂšre. Aimez ceux qui savent aimer, je ne sais que souffrir. Il y a des jours oĂč je me tuerais mais je pleure ou jâĂ©clate de rire, non pas aujourdâhui, par exemple. Adieu, George, je vous aime comme un enfant. â La 1re lettre de George Sand Ă Alfred de Musset est datĂ©e de Venise. Aucune de celles quâelle a pu lui Ă©crire prĂ©cĂ©demment ne mâa Ă©tĂ© remise. Aucune nâavait Ă©tĂ© copiĂ©e, ni mĂȘme vue par M. Aucante. George Sand tenait surtout Ă se justifier dâavoir Ă©tĂ© la maitresse de Pagello, alors quâelle aurait encore Ă©tĂ© celle de Musset. Câest pourquoi elle a dĂ» regarder comme Ă©tant sans intĂ©rĂȘt les rĂ©ponses quâelle a pu faire Ă ce dernier dans les dĂ©buts de leur liaison. â CâĂ©tait un fragment inĂ©dit de Rolla. â Il avait eu des crampes dâestomac jusquâĂ sâĂ©vanouir. â CâĂ©tait pour voir un feu dâartifice, probablement celui de la fĂȘte du roi, oĂč elle a Ă©tĂ© en effet sans lui. â Il sâĂ©tait habillĂ© en pierrot et avait mystifiĂ© une personne qui nâĂ©tait pas, comme on lâa racontĂ© et imprimĂ©, Mr de la Rochefoucauld. â Il avait fait la charge de plusieurs personnes, la sienne, celle de G. S., celle de Buloz, etc. Il dessinait remarquablement. â Bonsoir, je sais triste aujourdâhui. â Lâen-tĂȘte de cette lettre est ornĂ© dâun dessin Ă la plume reprĂ©sentant une dame vue de dos et tenant par la main deux enfants qui portent des joujoux. â N° du 28 juillet 1833. â Ces deux derniers mots biffes Ă la plume par G. Sand, et la ligne suivante coupĂ©e aux ciseaux. â Coupure aux ciseaux, faite par A. de M. â Partie du verso enlevĂ©e par la coupure. Alf. de M. semble avoir voulu couper tout ce qui contenait des noms propres.
VoilĂ huit jours que je suis parti et je ne tâai pas encore Ă©crit. Jâattendais un moment de calme, il nây en a plus. Je voulais tâĂ©crire doucement, tranquillement par une belle matinĂ©e, te remercier de lâadieu que tu mâas envoyĂ©, il est si bon, si triste, si doux ma chĂšre Ăąme, tu as un cĆur dâange. Je voudrais te parler seulement de mon amour, ah ! George, quel amour ! Jamais homme nâa aimĂ© comme je tâaime. Je suis perdu, vois-tu, je suis noyĂ©, inondĂ© dâamour; je ne sais plus si je vis, si je ma,ge, si je marche, si je respire, si je parle; je sais que je tâaime. Ah ! si tu as eu toute ta vie une soif de bonheur inextinguible, si câest un bonheur dâĂȘtre aimĂ©e, si tu ne lâas jamais demandĂ© au ciel, oh ! toi, ma vie, mon bien, ma bien-aimĂ©e, regarde le soleil, les fleurs, la verdure, le monde ! Tu es aimĂ©e, dis-toi, cela autant que Dieu peut ĂȘtre aimĂ© par ses lĂ©vites, par ses amants, par ses martyrs ! Je tâaime, ĂŽ ma chair et mon sanf ! Je meurs dâamour, dâun amour sans fin, sans nom, insensĂ©, dĂ©sespĂ©rĂ©, perdu ! Tu es aimĂ©e, adorĂ©e, idolĂątrĂ©e jusquâĂ en mourir ! Et non, je ne guĂ©rirai pas. Et non, je nâessaierai pas de vivre ; et jâaime mieux cela, et mourir en tâaimant vaut mieux que de vivre. Je me soucie bien de ce quâils en diront. Ils disent que tu as un autre amant. Je le sais bien, jâen meurs, mais jâaime, jâaime, jâaime. Quâils mâempĂȘchent dâaimer ! Vois-tu, lorsque je suis parti, je nâai pu souffrir; il nây avait pas de place dans mon cĆur. Je tâavais tenue dans mes bras, ĂŽ mon corps adorĂ© ! Je tâavais pressĂ©e sur cette blessure chĂ©rie ! Je suis parti sans savoir ce que je faisais ; je ne sais si ma mĂšre Ă©tait triste, je crois que non, je lâai embrassĂ©e, je suis parti ; je nâai rien dit, jâavais le souffle de tes lĂšvres sur les miennes, je te respirais encore. Ah ! George, tu as Ă©tĂ© tranquille et heureuse lĂ -bas. Tu nâavais rien perdu. Mais sais-tu ce que câest que dâattendre un baiser cinq mois ! Sais-tu ce que câest pour un pauvre coeur qui a senti pendant cinq mois, jour aprĂšs jour, heure aprĂšs heure, la vie lâabandonner, le froid de la tombe descendre lentement dans la solitude, la mort et lâoubli tomber goutte Ă goutte comme la neige, sais-tu ce que câest pour un coeur serrĂ© jusquâĂ cesser de battre, de se dilater un moment, de se rouvrir comme une pauvre fleur mourante, et de boire encore une goutte de rosĂ©e, vivifiante , Oh, mon Dieu, je le sentais bien, je le savais, il ne fallait pas nous revoir. Maintenant câest fini ; je mâĂ©tais dit quâil fallait revivre, quâil fallait prendre un autre amour, oublier le tien, avoir le courage Jâessayais, je tentais du moins. Mais maintenant, Ă©coute, jâaime mieux ma souffrance que la vie ; vois-tu, tu te rĂ©tracterais que cela ne servirait de rien ; tu veux bien que je tâaime ; ton coeur le veut, tu ne diras pas le contraire, et moi, je suis perdu. Vois-tu, je ne rĂ©ponds plus de rien.
â 1837 Paris, FĂ©lix Bonnaire, 1837. Deux volumes in-8 146 X 227 demi-maroquin noir Ă grain long et Ă petits coins, dos lisse composĂ© de deux grands compartiments entiĂšrement ornĂ©s de fers dorĂ©s Ă dĂ©cor de rocaille et d'un petit compartiment central contenant auteur, titre et tomaison dorĂ©s, plats et dos petits manques aux dos de la couverture conservĂ©s BERNASCONI. Tome I faux-titre, titre, 422 pages ; Tome II faux-titre, titre, 414 pages.â Reference 003053 âĂDITION ORIGINALE de cet ouvrage important et recherchĂ© », selon Carteret. RARISSIME EXEMPLAIRE IMPRIMĂ SUR VERGĂ FORT DE HOLLANDE, tirage de luxe inconnu des bibliographies spĂ©cialisĂ©es. Ce papier est plus Ă©pais que celui du tirage courant, Ă©galement imprimĂ© sur papier vergĂ©. Seul Georges Vicaire Ă©voque ce papier de Hollande, Ă propos de l'exemplaire des "Oeuvres ComplĂštes" de George et Maurice Sand, rĂ©fĂ©rencĂ© sous le numĂ©ro 769 du catalogue de leur bibliothĂšque, et qui est annoncĂ© sur papier de Hollande ». Ces deux volumes des "Lettres d'un voyageur" composent en effet les tomes XV et XVI des "Oeuvres ComplĂštes" publiĂ©es par FĂ©lix Bonnaire et qui comptent 27 tomes. Clouzot Ă©crit, Ă propos de cette Ă©dition parue de 1837 Ă 1842 Ădition trĂšs rare complĂšte et des plus importantes. En effet de nombreuses oeuvres y paraissent pour la premiĂšre fois. Il a Ă©tĂ© tirĂ© fort probablement quelques vĂ©lin fort de chacun de ces volumes ». Carteret reproduit Ă pleine page la couverture bleu ciel avec encadrement de dentelle de cet ouvrage, mais n'Ă©voque aucun grand papier pour cette Ă©dition. VICAIRE, T. VII, pp. 302/303 et 305/306 - CLOUZOT, pp. 243 et 250 - CARTERET, II, pp. 307 et 318. ComposĂ©s de douze lettres, datĂ©es du 15 mai 1834 au 29 mai 1836, ces rĂ©cits constituent un singulier recueil, inclassable tant il est divers, rassemblant des lettres qui sont aussi des fragments de journal intime, des rĂ©cits de voyage, des essais d'esthĂ©tique, de politique et de morale. On sait que les trois premiĂšres lettres, Ă©crites Ă Venise aprĂšs le dĂ©part d'Alfred de Musset, ont Ă©tĂ© inspirĂ©es par la relation orageuse de George Sand avec ce dernier, lors de leur voyage en Italie en 1833-34. Alfred de Musset sâinspirera de cette liaison pour Ă©crire son unique roman, "La Confession d'un enfant du siĂšcle", quâil publiera en 1836. La septiĂšme lettre est adressĂ©e Ă Franz Liszt. BEL EXEMPLAIRE non rognĂ©, soigneusement lavĂ© et encollĂ©, avec les plats des fragiles couvertures bleu ciel en parfait Ă©tat, prĂ©sentĂ© dans une Ă©lĂ©gante reliure romantique Ă l'imitation de BERNASCONI. FINE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST. â âŹ5, âŹ5, Bookseller's contact details Librairie ancienne & Moderne Eric CastĂ©ranM. Eric CastĂ©ran26, rue du Taur31000 Toulouse France contact 06 21 78 12 79 Contact bookseller Payment mode Sale conditions Conditions de vente conformes aux usages du Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne et de la de la Ligue Internationale des Libraires de livres Anciens LILA. Les livres sont garantis complets et en bon Ă©tat sauf mention contraire. Lâenvoi des ouvrages par la Poste est en sus. Un envoi prioritaire en recommandĂ© est dâenviron 8 euros pour la France, 15 euros pour lâEurope et 20 euros pour les USA. Ce tarif est basĂ© sur celui d'un livre pesant 1 kilogramme. Si le livre commandĂ© dĂ©passe ce poids nous pouvons ĂȘtre amenĂ© Ă vous contacter pour vous signaler le prix du supplĂ©ment de port. Terms of sale according to International League of Antiquarian Bookseller's rules. Books are guaranteed to be complete and in good condition unless otherwise stated. Postage at cost is extra. Priority and registred mail about 8 Euros for France, 15 Euros for Europe, 20 Euros for USA. Shipping costs are based on books weighing 2. 2 LB, or 1 KG. If your book order is heavy or oversized, we may contact you to let you know extra shipping is required.
ComĂ©die en un acte et en prose, publiĂ©e en 1851 et reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois sur le théùtre du Gymnase dramatique, le 30 octobre 1851. Distribution 5 hommes, 1 femme Texte Ă tĂ©lĂ©charger gratuitement sur Libre Théùtre Lâargument Bettine est une jeune et jolie cantatrice italienne qui a quittĂ© le monde de lâopĂ©ra par amour pour le baron de Steinberg. Il doit lâĂ©pouser mais alors que le notaire est dĂ©jĂ prĂ©sent, le baron informe son fidĂšle domestique Calabre quâil doit se rendre chez la voisine, une princesse il a perdu au jeu et doit une forte somme dâargent. Arrive le marquis StĂ©fani, un admirateur de Bettine⊠Quelques illustrations Théùtre dâAlfred de Musset. Tome IV. dessins de Charles Delort gravĂ©s par Boilvin, 1891/ Source BnF/Gallica Oeuvres complĂštes dâAlfred de Musset, illustrĂ©es par Charles Martin, 1927. Source BnF/Gallica Oeuvres complĂštes dâAlfred de Musset, illustrĂ©es par Charles Martin, 1927. Source BnF/Gallica Lien vers le Théùtre de Musset sur Libre Théùtre Lien vers la Biographie dâAlfred de Musset sur Libre Théùtre
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