Filialedu CNES, lâagence spatiale française, Novespace propose Ă partir de 2013 des vols dits «zĂ©ro-g» oĂč les passagers flotteront en impesanteur comme des astronautes lors de 15 paraboles de 20 secondes. Le prix du rĂȘve ? 5.980
ConditionsGĂ©nĂ©rales de Vol Air Zero G Les prĂ©sentes conditions de Vol sâappliquent Ă lâensemble des prestations proposĂ©es sous la marque Air Zero G par Novespace et Avico. Article 1.
Cest exactement ce qui est Ă©prouvĂ© pendant les vols à « gravitĂ© zĂ©ro » ou vols paraboliques. Il sâagit dâune technique de vol pendant laquelle un avion rĂ©alise un trajet qui, suite Ă une montĂ©e soudaine, suit une trajectoire parabolique qui lui permet de simuler lâeffet de gravitĂ© zĂ©ro durant quelques secondes (environ 20
LerĂȘve devient rĂ©alitĂ© pour les amateurs de sensations uniques: moyennant 6.000 euros, ils peuvent dĂ©sormais s'offrir un vol en apesanteur Ă bord de l'A300 ZĂ©ro-G, un avion spĂ©cialement
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Vay Tiá»n Nhanh Chá» Cáș§n Cmnd. Concours ZĂ©ro G remportĂ© par Marc DesprĂ©s Merci Ă Esri France qui rĂ©alise avec ce vol ZĂ©ro-G un de mes plus beaux rĂȘves dâenfance dâĂȘtre presque » un astronaute ! Embarquement le 28 aoĂ»t 2020 DĂ©couvrez lâapesanteur ! Nous sommes heureux de vous annoncer que le concours ZĂ©ro G est de retour lors de la confĂ©rence ! Il va permettre Ă son laurĂ©at dâembarquer en 2020 Ă bord de lâAirbus Air Zero G de la sociĂ©tĂ© Novespace, filiale du CNES, pour un vol exceptionnel et inoubliable*. Un vol qui permet de vivre ce que les spationautes, astronautes, cosmonautes ou taĂŻkonautes peuvent ressentir, la vĂ©ritable apesanteur ! Ce concours Ă©tait ouvert Ă tous les participants prĂ©sents Ă la confĂ©rence les 16 et 17 octobre. Pour concourir, il fallait identifier les photos du globe, Ă©ditĂ©es avec notre partenaire Airbus et situĂ©es sur les stands de nos partenaires. Une question subsidiaire permettant de dĂ©partager les Ă©ventuels ex-aequo. DĂ©couvrez cette vidĂ©o et mbarquez avec Jean-François Clervoy et Thomas Pesquet ! *La laurĂ©ate ou le laurĂ©at de ce concours devra, pour effectuer ce vol, satisfaire aux examens mĂ©dicaux prĂ©alables demandĂ©s par Novespace. Participez Ă l'Ă©vĂ©nement francophone de rĂ©fĂ©rence dans le monde des SIG et des usages de la dimension gĂ©ographique.
PARABOLE. Qui nâa pas rĂȘvĂ© de tester les sensations de lâapesanteur ? De flotter dans lâair et de dĂ©fier les lois de la gravitĂ© façon Superman ? Cet exercice Ă©tait jadis rĂ©servĂ© aux scientifiques. En octobre 2013, Erwan Lecomte, journaliste Ă Sciences et Avenir, avait pu accompagner des scientifiques pour un vol en apesanteur, opĂ©rĂ© par le CNES et Novespace. A cette occasion, il avait rĂ©alisĂ© - et filmĂ© - diffĂ©rentes expĂ©riences en zĂ©ro G... Des images impressionnantes, pour une expĂ©dition entre ciel et terre qui est dĂ©sormais accessible Ă tous les vols en apesanteur simulĂ©e sont maintenant ouverts aux particuliers depuis mai 2015, enfin ceux prĂȘts Ă dĂ©bourser 6000 euros pour tester les paraboles de cet Airbus spĂ©cialement Ă©quipĂ©, et dont la condition physique satisfait aux exigences de l'aventure. Si jouer les touristes de l'espace vous tente, voici la journĂ©e type d'un vol touristique Ă bord de lâAirbus A310 ZĂ©ro G de Novespace. 8 h 30. Les premiers arrivants Ă lâaĂ©roport de Bordeaux MĂ©rignac ont dĂ©jĂ les yeux pĂ©tillants Ă lâidĂ©e de faire un vol parabolique. AprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© lâidentitĂ© des astronautes Ă©phĂ©mĂšres, une hĂŽtesse les accompagne dans une salle oĂč se trouve le petit dĂ©jeuner et les combinaisons dâastronautes. Autour dâun cafĂ©, les regards et sourires crispĂ©s laissent transparaĂźtre Ă la fois lâexcitation de vivre ce moment unique et une certaine apprĂ©hension. 9 h 30. AprĂšs la composition des quatre Ă©quipes de dix personnes qui seront rĂ©parties dans les compartiments du tout nouvel Airbus A310 ZĂ©ro G de Novespace, il est temps d'enfiler les combinaisons. Saturne, Mars, Lune et Jupiter sont les noms des diffĂ©rents groupes qui se dirigent dĂ©jĂ vers le briefing orchestrĂ© par lâancien astronome de ISS Jean-François Clervoy. Le mĂ©decin - qui restera prĂ©sent pendant la totalitĂ© du vol - conseille aux participants d'avaler un cachet ou une piqĂ»re de Scopolamine, qui permettra de contrer les hauts-le-cĆur. Une mĂ©dicamentation fortement conseillĂ©e par le mĂ©decin qui accompagnera le vol. 10 h 30. La tension monte. AprĂšs une photo dâĂ©quipage façon "Top Gun" sur le tarmac, direction la passerelle dâembarquement. Une fois Ă bord, lâun des accompagnateurs rassemble les chaussures des participants - inutile de les garder Ă bord. Beaucoup sont venus avec des objets Ă photographier pendant l'apesanteur simulĂ©e par les paraboles. StĂ©phanie et Eric, un couple de Lausanne, est venu avec le doudou des enfants. 11 h. AprĂšs les annonces et les consignes de sĂ©curitĂ©, la tension est palpable sur le visage des touristes de lâespace. Un silence abyssal sâinstalle. Il faut dire qu'aucun des touristes de l'espace nâa l'idĂ©e de ce que c'est que de vivre un vol parabolique. Selon Gilles Gompertz, responsable dâAvico, c'est une expĂ©rience "indescriptible". 11 h 40. L'avion est au-dessus de lâAtlantique. "On va sâallonger par terre et on attend les instructions du commandant de bord" explique le responsable de lâĂ©quipe Saturne. ArrivĂ© Ă pieds dâaltitude, le pilote tire sur le manche pour cabrer lâappareil vers le ciel. Une forte pesanteur sâinstaure alors. Les corps pĂšsent 1,8 fois leurs poids sur terre, transformant chaque corps en enclume plaquĂ©e au sol. A titre de comparaison, les pilotes de chasse peuvent encaisser jusqu'Ă 10 G au cours de leurs manĆuvres aĂ©riennes. Jean-François Clervoy et Dimitri savourent ce moment, scrutant la joie, lâĂ©motion et lâinquiĂ©tude sur les visages des passagers. Le compte Ă rebours commence. "CabrĂ©", annonce la voix. Lentement les corps quittent le sol une sensation de flottement, dâenvolĂ©e, de lĂ©gĂšretĂ© donnent instantanĂ©ment le sourire. Il faut voir le corps de son voisin s'Ă©lever pour mieux comprendre son propre Ă©tat dâĂ©lĂ©vation. Mais dĂ©jĂ le compte a rebours recommence, nous faisant retomber sur le plancher matelassĂ©, de nouveau Ă©crasĂ© par deux fois son poids. 12 h. Les paraboles sâenchaĂźnent⊠LâapprĂ©hension a laissĂ© place Ă lâeuphorie, au "grisement spatio-temporel" comme le dit avec un sourire l'un des participants. 13 h. Il est temps de revenir sur terre. Une derniĂšre photo devant le vaisseau spatial... pardon l'avion ! et retour Ă la base. La majoritĂ© des touristes de lâespace mettront des jours Ă atterrir. Certains parlent dĂ©jĂ de revenir, malgrĂ© le prix du billet 6000 euros ! Les expĂ©riences de Sciences et Avenir en apesanteur Avant de s'envoler pour ce vol en zĂ©ro G, Sciences et Avenir avait proposĂ© Ă ses lecteurs de lui suggĂ©rer quelles expĂ©riences rĂ©aliser lors de cette virĂ©e en apesanteur simulĂ©e. Quatre propositions s'Ă©taient dĂ©gagĂ©es des nombreuses suggestions envoyĂ©es Ă la rĂ©daction. A savoir Comment se comporte en zĂ©ro G la flamme d'une bougie ? Comment se comporte de l'eau colorĂ©e dans une bouteille transparente ? Peut-on se dĂ©placer Ă la simple force de son souffle ou d'un ballon ? Comment se dĂ©placent des bulles de savon durant les phases d'apesanteur et surtout d'accĂ©lĂ©ration ? Ce que cela a donnĂ© ? Les rĂ©ponses en vidĂ©o sont visibles Ă cette adresse.
Les vols paraboliques ont du succÚs. Pour preuve, l'A300 Zéro-G qui vient de partir à la retraite au musée de l'Air à Cologne Allemagne a effectué paraboles 70 heures d'apesanteur cumulées ! pour plus de chercheurs entre 1997 et 2014. Ce succÚs ne devrait pas se démentir. Novespace, la filiale de l'agence spatiale française qui organise pour les chercheurs et les particuliers des vols paraboliques recréant les conditions de l'apesanteur rÚgnant en orbite spatiale, a procédé mardi au premier vol scientifique de son nouvel Airbus A310 "Zéro-G". "Le vol s'est trÚs bien passé! Tout le monde a eu l'impression que c'est plus précis, plus doux et plus facile" qu'avec le précédent avion, un A300 qui était "en bout de course" aprÚs 18 ans de service, s'est réjoui le président de Novespace et astronaute de l'Agence spatiale européenne ESA, Jean-François Clervoy. Le nouveau "laboratoire volant" offre aux scientifiques d'agences spatiales et d'universités du monde entier "un accÚs à l'apesanteur à nettement moindre coût que des vols orbitaux", a souligné M. Clervoy en présentant à la presse l'appareil sur le tarmac de sa base de l'aéroport de Mérignac Gironde, prÚs de Bordeaux. A raison de 31 paraboles de 22 secondes chacune, cela représente "environ dix minutes cumulées d'apesanteur" pour chaque vol, note-t-il. "Zéro-G" L'Airbus, désormais rebaptisé "Zéro-G" pour "zéro gravité", est entré en service voici déjà 26 ans pour le compte de l'armée de l'air allemande, sous le nom d'A310 "Konrad Adenauer". La Luftwaffe l'avait aménagé en version "VIP" pour le gouvernement allemand, et il a transporté durant des années les chanceliers fédéraux dans de multiples déplacements officiels. Novespace en a fait l'acquisition l'an dernier, pour une somme comprise entre 8 et 10 millions d'euros, révision de fond en comble et aménagement inclus. Car s'il a fallu enlever une grande partie des siÚges pour libérer une zone expérimentale de 100 m2, entiÚrement capitonnée de mousse et encadrée de filets de protection, l'A310 n'a en revanche nécessité aucune modification des systÚmes de base pour effectuer des vols paraboliques ce type d'avion est conçu d'origine "pour pouvoir tenir le zéro-G", assure le président de Novespace, filiale du Cnes Centre national d'études spatiales. Seul un instrument a été rajouté dans le cockpit pour permettre aux pilotes de calculer la gravité ressentie à bord et créer ainsi les conditions de l'apesanteur. Trois pilotes simultanément Comment ? Le secret tient dans la trajectoire parabolique. L'avion, à une vitesse de 810 km/h, se cabre pour atteindre un angle de 47 degrés. Puis la poussée des moteurs est réduite fortement, soigneusement dosée de maniÚre à ce que toutes les forces s'appliquant à l'avion -portance, traßnée et poussée des moteurs- s'annulent. "C'est grùce à la qualité de pilotage que, pendant 22 secondes, on peut faire croire à l'avion qu'il est dans le vide", explique M. Clervoy. Il est soumis à son seul poids et à l'intérieur, tous les passagers et équipements ressentent "la vraie apesanteur, ce n'est pas une simulation", insiste l'astronaute. Contrairement aux vols commerciaux, l'A310 Zero-G est un avion piloté simultanément par trois personnes le premier pilote ne s'occupe que du tangage inclinaison entre le nez et la queue, le deuxiÚme du roulis inclinaison d'une aile par rapport à l'autre et le troisiÚme se concentre uniquement sur la poussée des moteurs. Mais pourquoi recréer l'apesanteur au juste? Dans tout un tas de domaines biologie, physiologie, science des matériaux, physique des particules, etc, "cela permet d'étudier les effets des petites forces qui existent sur Terre mais sont masquées par la pesanteur", résume le Belge Vladimir Pletser, responsable des vols paraboliques à l'ESA. Pour beaucoup d'expériences embarquées, la durée d'apesanteur offerte par l'avion Zero-G suffit à produire des résultats exploitables, rendant inutile un voyage dans l'espace. Avec AFP
PARIS AFP - Des vols commerciaux en apesanteur dans un Airbus A300 spĂ©cial sont commercialisĂ©s Ă partir de ce mardi au prix public de euros, pour un premier vol prĂ©vu le 15 mars prochain, a annoncĂ© le Centre national d'Ă©tudes spatiales CNES. Trois vols sont prĂ©vus en 2013, avec Ă chaque fois quarante passagers adultes, qui cumuleront cinq minutes d'apesanteur lors d'un vol de 2h30 environ. L'A300 "ZĂ©ro-G" pour "zĂ©ro gravitĂ©" appartient Ă la sociĂ©tĂ© aĂ©ronautique Novespace et est opĂ©rĂ© par le CNES. Le directeur gĂ©nĂ©ral de Novespace, l'ancien spationaute français Jean-François Clervoy, avait annoncĂ©, lors du salon du Bourget en juin 2011, que de tels vols commerciaux pourraient ĂȘtre ouverts au public europĂ©en, sous rĂ©serve d'autorisation de la Direction gĂ©nĂ©rale de l'aviation civile. Ce baptĂȘme en apesanteur est dĂ©jĂ proposĂ© par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es mais uniquement aux Etats-Unis et en Russie.
Du 6 au 10 octobre 2014, Novespace a organisĂ© pour le compte du CNES, la 112Ăšme campagne de vols paraboliques de lâA300 ZERO-G. AĂROPORT DE BORDEAUX-MĂRIGNAC- LâĂ©motion Ă©tait palpable la semaine derniĂšre, Ă Novespace, sur lâaĂ©roport de Bordeaux-MĂ©rignac. Sâil sâagissait de la 112Ăšme campagne de vols paraboliques, la 34Ăšme Ă bord de lâA300 ZERO-G, on dĂ©collait aussi pour la derniĂšre fois Ă bord de cet Airbus, aprĂšs 17 ans de carriĂšre Novespace » et prĂšs de 13 000 paraboles ! En avril 2015, un A310 ZERO-G lui succĂšdera. Novespace, filiale du CNES, lâagence spatiale française, créée en 1986, exploite lâA300 ZERO-G dont elle est propriĂ©taire, au profit de clients du monde entier tels que lâESA et le DLR agence spatiale allemande, pour des activitĂ©s dâessais et de recherche. Les vols paraboliques permettent un large Ă©ventail dâexpĂ©rimentations scientifiques et dâessais technologiques, de façon plus accessible, plus pratique et moins onĂ©reuse que les autres moyens dâaccĂšs Ă lâapesanteur. LâaIRBUS a-300 zĂ©ro-G de Novespace. Le vol ZĂ©ro GravitĂ© Le vol ZĂ©ro-G, ou vol ZĂ©ro GravitĂ©, consiste Ă reproduire de courtes pĂ©riodes dâapesanteur Ă bord dâun avion qui rĂ©pĂšte plusieurs fois une manĆuvre aĂ©rienne particuliĂšre, Ă savoir une parabole. Ce vol se dĂ©roule bien Ă©videmment non pas dans le milieu spatial, mais dans lâespace aĂ©rien. Pour quâun objet soit en Ă©tat dâapesanteur ou impesanteur au voisinage de la Terre, il doit ĂȘtre en chute libre, câest-Ă -dire soumis uniquement Ă une force, celle de lâattraction terrestre », explique Jean-François Clervoy, Astronaute, PrĂ©sident de Novespace et initiateur des vols paraboliques en Europe. Le principe du vol parabolique en avion est de faire comme si celui-ci Ă©tait un projectile lancĂ© vers le ciel Ă une vitesse initiale. Il faut donc dâabord lâaccĂ©lĂ©rer pour lui communiquer une vitesse maximale et lui faire suivre une trajectoire ascendante. On supprime alors les autres forces auxquelles il est soumis habituellement en vol portance, trainĂ©e, poussĂ©e pour quâil ne soit plus livrĂ© quâĂ la seule force de gravitation poids. Il est alors en chute libre sur sa trajectoire parabolique. Lâappareil et ses occupants sont ainsi en apesanteur pendant une vingtaine de secondes. Avant la manĆuvre parabolique, lâavion est en vol horizontal Ă une altitude de 20 000 ft 6 000 m. LâĂ©quipage le prĂ©pare Ă la parabole en augmentant progressivement sa vitesse jusquâĂ environ 810 km/h, vitesse maximale autorisĂ©e pour ce type dâappareil. Puis lâappareil est cabrĂ© Au cours de cette phase dite de ressource dâentrĂ©e en parabole », apparait une force centrifuge qui plaque les passagers au plancher de la cabine. Il rĂšgne un Ă©tat dâhypergravitĂ© ou hyperpesanteur et les passagers sont soumis Ă une force de 1,8 g ils pĂšsent 1,8 fois leur poids terrestre. Pendant ce temps, lâavion gagne de lâaltitude alors que sa vitesse diminue. Cette phase dâhypergravitĂ© dure environ vingt secondes. Une fois atteinte lâassiette de 47° angle variable selon le type dâavion, le rĂ©gime des moteurs est rĂ©duit et le pilote relĂąche son effort sur le manche. Ce moment est appelĂ© injection », lâavion entre en phase parabolique, et donc en apesanteur. La transition entre lâexcĂšs de pesanteur et la disparition totale de sensation de poids, reste pour moi un moment magique, incomprĂ©hensible par le corps », confie Jean-François Clervoy. En dĂ©but de phase dâapesanteur, lâavion continue Ă monter jusquâĂ atteindre une altitude de 28 000 ft 8 500 m, puis il redescend. A bord de lâA300 ZERO-G, la parabole ou phase dâapesanteur dure 22 secondes, pendant lesquelles les passagers flottent dans la cabine de lâavion ! Lorsque lâavion atteint une assiette Ă piquer de 42°, Ă une altitude dâenviron 25 000 ft 7 600 m, le pilote tire de nouveau progressivement sur le manche de façon Ă sortir de la parabole et retrouver le niveau de vol initial. Durant cette phase appelĂ©e ressource de sortie », une hypergravitĂ© dâ1,8 g sâinstaure de nouveau, pendant vingt secondes. Puis, lâavion retrouve un vol en palier pendant environ deux minutes avant dâentamer la parabole suivante. A bord de lâA300 ZERO-G et pendant les 3h30 de vol, 31 paraboles sont exĂ©cutĂ©es, sĂ©parĂ©es par des pĂ©riodes de vol en palier dâune Ă trois minutes. ManĆuvre parabolique. Lors de ces manĆuvres, le pilotage de lâavion sâeffectue Ă trois. Un pilote contrĂŽle le tangage, le second le roulis et le troisiĂšme, la poussĂ©e des moteurs. A bord de lâA300 ZERO-G, Stephane PichenĂ©, Jean-Claude Bordenave, Eric Delesalle, LoĂŻc Bernard et HervĂ© Poulin se relaient aux commandes. Les paraboles sont rĂ©alisĂ©es dans des zones spĂ©cifiques. En France, deux grandes zones aĂ©riennes sont dĂ©diĂ©es aux essais en vol ; le trafic y est peu dense et les avions sont suivis par un contrĂŽleur aĂ©rien de la DGA. La premiĂšre est situĂ©e au-dessus de lâAtlantique, au sud de la Bretagne et la seconde, au-dessus de la MĂ©diterranĂ©e. En fonction de la mĂ©tĂ©o, lâĂ©quipage va opter pour lâune ou lâautre. Quarante passagers peuvent prendre place dans lâA300 qui dispose de 49 siĂšges rĂ©partis Ă lâavant et Ă lâarriĂšre de la cabine. Il sâagit en effet de la principale spĂ©cificitĂ© de lâavion ZERO-G. Un segment de cabine est dĂ©gagĂ© de tout amĂ©nagement siĂšges, coffres Ă bagages, toilette, galleys⊠afin dâaccueillir une zone dâexpĂ©rimentation pour lâinstallation des expĂ©riences scientifiques, dite aussi zone de free-floating » dĂ©diĂ©e Ă lâĂ©volution libre et ludique des passagers. Au niveau de lâinstrumentation, un accĂ©lĂ©romĂštre a Ă©tĂ© ajoutĂ©. Sinon, aucune modification concernant la structure du fuselage, des ailes ou encore des gouvernes. En effet, lors des manĆuvres paraboliques, les contraintes physiques exercĂ©es sur lâappareil restent infĂ©rieures aux valeurs maximales tolĂ©rĂ©es. Sur le plan mĂ©dical, le vol parabolique ne prĂ©sente aucun danger particulier. Novespace demande toutefois aux candidats dâeffectuer un examen mĂ©dical et un Ă©lectrocardiogramme. Ce vol reste susceptible de provoquer un mal des transports. Il est donc conseillĂ© de respecter certaines recommandations comme la prise dâun repas lĂ©ger la veille, dâun petit dĂ©jeuner normal le matin du vol, et avant lâembarquement, une injection de Scopolamine est proposĂ©e par le mĂ©decin de Novespace. Et en principe⊠tout se dĂ©roule merveilleusement bien ! Les expĂ©riences scientifiques Novespace rĂ©alise cinq Ă six campagnes de vols scientifiques par an. Chacune dâentre elles demande environ six mois de prĂ©paration et son coĂ»t avoisine les 1,3 M⏠prĂ©paration + vol », prĂ©cise SĂ©bastien Roquette, Chef de projet Vols paraboliques -CNES. Au cours de cette derniĂšre campagne de vols avec lâA300 ZERO-G, le CNES a sĂ©lectionnĂ© douze expĂ©riences scientifiques dont deux rĂ©alisĂ©es par des Ă©tudiants pour participer aux trois vols de 31 paraboles, comme le fonctionnement dâune horloge atomique en environnement 0 g, les caractĂ©ristiques de la mobilitĂ© en apesanteur, lâĂ©valuation de lâanxiĂ©tĂ© en situation de microgravitĂ© de courte durĂ©e, lâinfluence de la gravitĂ© sur le taux dâĂ©vaporation dâune goutte dâeau, les interactions auditives et vestibulaires pour la perception du corps propre et du sentiment de soi,⊠Lâauteur en vol avec quelques scientifiques au travail. Les avions ZERO-G De nombreux avions sont utilisĂ©s depuis les annĂ©es 50 pour la recherche en apesanteur. Durant leur vol, ils effectuent Ă plusieurs reprises la manĆuvre parabolique restituant une durĂ©e dâapesanteur de 10 Ă 30 secondes selon le type dâappareil. Novespace a organisĂ© plus dâune centaine de campagnes de vols paraboliques depuis sa crĂ©ation, successivement Ă bord du KC-135 de la NASA, de la Caravelle ZERO-G jusquâen 1995 aprĂšs plus de quarante campagnes de vols, de lâA300 ZERO-G, puis dĂšs lâan prochain de lâA310 ZERO-G. Mais en France, les vols paraboliques ont dĂ©butĂ© en 1946 Ă bord dâun Martinet NC-702, un bimoteur Ă hĂ©lices. Un Fouga Magister sera Ă©galement utilisĂ©. Ailleurs en Europe, dâautres recherches en microgravitĂ© sont effectuĂ©es, mais de façon plus modestes ». Aux Pays-Bas, le laboratoire national dâaĂ©ronautique utilise un Cessna Citation, bimoteur dâaffaires pouvant embarquer jusquâĂ huit observateurs. Et en Belgique, câest avec deux Fouga Magister de la Force aĂ©rienne belge que lâon rĂ©alise quelques expĂ©riences. Câest aux Etats-Unis quâa vĂ©ritablement commencĂ© la recherche en microgravitĂ© et la Nasa dĂ©butera en 1959 un programme exploitant successivement des Convair, un Douglas C-47, puis le cĂ©lĂšbre KC-135. A partir de 2008, la Nasa sous-traite ce programme Ă la sociĂ©tĂ© ZeroG Corporation qui utilise deux Boeing 727. Bien sĂ»r, en URSS et en Russie, dĂšs les annĂ©es 50, on se familiarise aussi avec lâĂ©tat dâapesanteur via la pratique de vols paraboliques⊠LâaccĂšs Ă ce type de vols Ă©tait jusquâalors rĂ©servĂ© aux scientifiques et aux astronautes pour leur entrainement. Mais depuis quelques annĂ©es le grand » public a la possibilitĂ© de prendre place Ă bord et dĂ©couvrir ces sensations exceptionnelles, uniques et magiques ! Des souvenirs inoubliables, une expĂ©rience fantastique, exaltante, fascinante⊠tels sont les mots et les sentiments qui surgissent au retour sur terre. Actuellement, quatre opĂ©rateurs Ă travers le monde proposent cela Novespace en France, ZeroG Corporation et Aurora Aerospace aux Etats-Unis, ainsi que le Gagarin Cosmonaut Training center en Russie. Cette expĂ©rience a certes un coĂ»t, variable selon les opĂ©rateurs et la prestation. Avec Novespace, pour environ 3h30 de vol et 31 paraboles, soit un peu plus de 11 minutesdâapesanteur cumulĂ©e, il faudra compter 6 000 âŹ. Le prix du rĂȘve⊠! Un livre rĂ©fĂ©rence Voler en apesanteur » de Frank Lehot, mĂ©decin aĂ©ronautique et instructeur lors des vols publics de dĂ©couverte de lâapesanteur PrĂ©face de Jean-François Clervoy, Edition Vuibert. Magali , REBEAUD Pilote privĂ©e avion, diplĂŽmĂ©e en aĂ©ronautique, Magali travaille depuis une quinzaine dâannĂ©es dans ce secteur, associĂ© Ă celui de la communication Guide-confĂ©rencier au MusĂ©e de l'Air et de l'Espace ; journaliste pour les magazines Air&Cosmos, Volez, Info Pilote, Science&a
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